10 June 2015
J’ai passé deux jours à Amritsar, ville la plus sacrée de la religion Sikh. Voici le récit de mon aventure. Premiers pas en terre sikhe Lorsque l’on arrive à Amritsar, vision de chaos. Vendeurs de toutes sortes et conducteurs de rickshaw voient en nous des clientes égarées, arrivées là par hasard en ce jour de tempête. Après d’âpres négociations, on se décide. Nous voilà parties pour le cœur d’Amritsar, j’ai nommé le temple d’Or. Nous passons l’arche de l’entrée, religieusement gardée par des Sikhs, lance à la main, mais pas pour autant désagréables, bien au contraire. Bref, nous pénétrons dans le complexe, et là tout disparaît. On oublie le rush pour laisser ses chaussures à l’entrée, le froid du marbre mouillé, le ciel gris. Nous verrons les jours suivants que n’importe quelle nuance de ce dernier ne peu que sublimer le temple. On se lance. Nous commençons à tourner autour de ce joyau de l’architecture indo-musulmane, qui, recouvert de kilos d’or, ne peut qu’emprisonner le regard. Nous ne sommes pas seules. Des milliers de pèlerins et quelques touristes marchent à nos côtés. Ils sont plus de trente mille chaque jour à se prosterner sur le marbre blanc. La sérénité du lieu dénote avec l’agitation de la ville et tout semble immuable, tant l’architecture même du temple évoque l’assurance. Pourtant, l’histoire de ce temple, elle, n’est pas des plus calmes. Tout commençait pourtant pour le mieux, quand l’empereur moghol Akbar, de confession musulmane, autorisa au 17ème siècle la création de la capitale des Sikhs et de son temple le plus sacré. Tous les empereurs moghols ne furent pas aussi tolérants. En 1761, Ahmad Shah Durani saccagea la ville et le temple avec elle. Reconstruit, le temple se para d’or dans les premières années du 19ème siècle, et y acquis sont titre. Finalement, en 1980, le temple fut endommagé lors des affrontements entre armée indienne et séparatistes sikhs, qui firent des milliers de victimes. Ces affrontements coutèrent également la vie à Indira Gandhi (fille de Nehru et non du Mahatma), premier ministre en charge des opérations, assassinée par deux membres sikhs de sa garde rapprochée. Reste qu’aujourd’hui, il fait bon déambuler autour du bassin où est apposé le temple, dont les eaux sacrées invitent les sikhs à la baignade. C’est d’ailleurs ce bassin, appelé Amrit Sarovar (bassin de Nectar), qui à donné son nom à la ville. En empruntant la passerelle étroite […]
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