21 May 2015
J’avais connaissance de l’existence d’une forme traditionnelle d’opéra tibétain. En tant qu’amatrice d’opéra « occidental », dirons nous, la question de savoir à quoi pouvait ressembler son pendant tibétain me taraudait. J’ai donc saisi l’occasion de découvrir cet art pendant le Shoton Festival, festival du yaourt et du lait caillé offert aux moines à la fin de leur retraite, qui a eu lieu du 27 au 5 mars au « Tibétan Institute of Performing Arts » de Dharamsala. Je vous propose un aperçu de cette expérience. Une autre idée de l’opéra Première étape : oubliez votre idée de l’opéra occidental ! Mis à part l’aspect chanté de la représentation, l’ « Ache Lhamo », né au 15ème siècle (tout comme l’opéra italien), diffère de notre conception occidentale de cet art. Il n’en est pourtant pas moins intéressant et spectaculaire. Tout d’abord, l’opéra tibétain n’est pas guindé. Entièrement gratuit, il a lieu en extérieur, sous un chapiteau en toile, et on l’apprécie… Par terre ! On peut aisément bavarder et commenter les scènes qui défilent sous nos yeux : un comble pour n’importe quel amateur des créations de Verdi. Une vitrine de la richesse culturelle et spirituelle du Tibet Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’opéra tibétain apparaît comme une synthèse de la richesse artistique du Tibet. Aux chants performés s’ajoutent danses masquées, récits et rites religieux ; Les divers costumes traditionnels font état des diverses ethnies de ce pays et de la diversité de son artisanat. Les thèmes abordés lors de l’opéra, essentiellement compté par un seul récitant, révèlent également l’empreinte du Bouddhisme sur la culture tibétaine, acteurs et chanteurs faisant vivre sur scène les enseignements du Bouddha. Bref, même si vous n’en comprenez (a priori) pas les paroles, ne ratez pas l’occasion de découvrir cet opéra qui vous emmènera au cœur des traditions du Tibet !
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