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Tag: éveil

RÊVER CHEZ LES BOUDDHISTES, UN ASPECT ESSENTIEL DE LA VIE by Stéphanie

22 September 2017

C’est bien connu, nous passons une partie conséquente de notre vie à dormir. Environ 25 ans, selon certaines études. Certains penseront que c’est une perte de temps considérable, d’autres que c’est le plus grand des plaisirs. Les bouddhistes eux, ont une conception bien différente du sommeil. C’est le temps du rêve, qui, de leur point de vue, fait partie intégrante de la vie, de l’expérience spirituelle. Plus que notre conception européenne d’analyse et d’interprétation des rêves (merci Freud et Jung), les bouddhistes voient dans le rêve un moyen de devenir plus conscient de l’illusion de la Réalité, pour, à terme, atteindre l’Éveil. Penchons-nous sur cette conception vieille de plusieurs millénaires, qui remonte aux origines du bouddhisme Bön. Rêver en conscience, qu’est-ce que c’est ? « Rêve » en tibétain se dit « Milam » : « mi » est la manifestation, « lam » est le chemin, la voie. Pour les bouddhistes, le rêve est une dimension de la vie au même niveau que l’activité diurne. Ils le considèrent comme une méditation en soi. Le Yoga du Rêve est un des 6 yogas de Naropa, instructions essentielles transmises par ce maître du bouddhisme tantrique. Les bouddhistes considèrent qu’il est primordial de « rêver consciemment », c’est-à-dire de rêver en ayant conscience que l’on rêve. Ils affirment qu’une personne incapable de se souvenir de ses rêves est aussi inconsciente d’une portion de sa vie. Se saisir de son rêve comme d’une création de son esprit permet de prendre conscience que la vie, elle aussi, est similaire à un rêve : elle est formée à partir de nos propres perceptions ; si le rêve n’existe pas réellement, n’est pas permanent et peut disparaître à tout instant, la vie en est de même. Le monde n’est ni solide ni durable, il est un simple jeu de l’esprit. Bas relief à Ghandara en Inde, représentant le rêve de la reine Maya, conception du Bouddha, du Ier au Ve siècle   Maîtriser ses rêves pour ne pas craindre la mort Cette conception de la réalité permet de comprendre celle de la mort, fondamentale dans la pratique bouddhiste : la mort n’a pas plus de substance que le rêve ou la vie, elle est tout aussi illusoire. Après l’instant de la mort physique, l’être se retrouve dans le Bardo de la Mort, état d’existence intermédiaire, dans lequel il peut se tourner vers la claire lumière, état de réalisation suprême, ou se réincarner. Les textes bouddhistes affirment qu’il est essentiel durant sa […]

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Ce que m’ont appris les enseignements du 14ème Dalaï Lama by Roxane

enseignements dalai lama

14 June 2016

Tandis qu’il voyage autour du monde, Sa Sainteté le 14ème Dalaï Lama rentre parfois chez lui, à McLeod Ganj, afin de se reposer et de prodiguer ses enseignements aux tibétains ainsi qu’aux touristes présents. Ces enseignements sont le plus souvent donnés dans le temple Tsoagla-Khang que l’on appelle aussi « le temple du Dalaï-Lama », ou encore au Tibetan Children Village, école tibétaine qui accueille de nombreux réfugiés tibétains orphelins. En tant que membre de l’équipe Omalaya, j’ai la chance de résider à proximité du lieu de vie du Dalaï Lama et de pouvoir assister aux enseignements publics qu’il délivre. Ce personnage célèbre et controversé est évoqué à travers de nombreux qualificatifs, dont les plus courants sont le Saint Homme, l’Océan de Sagesse ou encore le Défenseur Compatissant de la Foi. Mais qu’est-ce que Sa Sainteté apprend réellement aux gens qui viennent l’écouter ? Avec des mots simples, il semble parvenir à mettre en lumière ce qui réside déjà en chacun de nous et qui avait besoin d’être éclairé. Toutefois, il est préférable de s’être initié à la méditation et de s’être renseigné sur les principes fondamentaux du bouddhisme pour pleinement comprendre et profiter de ses enseignements. Ce que le Dalaï Lama m’a appris Avant toute chose, sourions. “Si l’on veut plus de sourires dans la vie, on doit créer les conditions pour qu’ils apparaissent.” nous dit Sa Sainteté. Souriez et vous quelqu’un vous couvrira à son tour de soleil. Le Dalaï Lama semble ne jamais cesser de sourire. Il suffit de le regarder pour se dire « je voudrais tout apprendre de lui, il a l’air si heureux ! ». Pratiquons le Dharma Pour cela, la pratique de la méditation Vipassana est d’une grande aide. Dans la tradition bouddhiste, le Dharma désigne l’enseignement du Bouddha par lequel l’Eveil peut être atteint. Autrement dit, le Dharma est le chemin intérieur que l’on doit suivre afin d’avoir un esprit paisible, ouvert et généreux, un esprit droit et contrôlé. La pratique du Dharma permet d’être vrai, fidèle, honnête, humble. Elle nous apprend à aider et à respecter les autres et à se sacrifier pour eux. Ne cherchons pas à accumuler des possessions ou à atteindre coute que coute un meilleur statut social. Cela ne nous apportera ni confiance ni paix. Discipliner son esprit, renoncer au superflu, vivre en harmonie avec les autres et avec soi-même assurera notre bonheur. Nous ne devons plus tenter de trouver refuge en l’autre, en nos […]

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Le Nirvana, cet état d’Éveil spirituel suprême by Jean-Baptiste

Buddha eyes

01 March 2016

Le Nirvana, ce mot vous évoque forcément quelque chose. Entre mythes de la culture populaire et vrai concept philosophique, tentons d’apporter quelques éléments pour comprendre cette notion fondamentale du bouddhisme. À vous, non-initiés à la spiritualité indienne, oubliez tout ce que vous pensez savoir sur le Nirvana. Dans le bouddhisme et même dans certaines formes de l’hindouisme, le Nirvana n’est ni un groupe de rock américain des années 90 ni une chanson de Doc Gynéco. Le Nirvana, ça veut dire quoi ? Petite introduction étymologique pour comprendre ce concept. Le Nirvana – निर्वाण pour les bilingues – vient du mot sanskrit (plus exactement du pali, une ancienne langue indienne très proche du sanskrit) Nibbāna et qui signifie littéralement « extinction ». Alors quel rapport avec l’éveil me diriez-vous ? Par extension, ce terme a fini par désigner l’apaisement puis la libération. Nous y voilà, le Nirvana, c’est la libération de l’esprit. C’est d’ailleurs de cette façon que le Bouddha explique le Nirvana. L’ « extinction » du désir et le détachement des choses sensibles amènent un repos et nous mènent sur le chemin de la délivrance finale. Plutôt logique, finalement. Aux origines du Nirvana : l’histoire du Bouddha Le Nirvana, c’est d’ailleurs l’état du Bouddha et le but fondamental du bouddhisme. L’état de qui ? Pour comprendre cette notion « d’éveil » essentielle dans le bouddhisme, revenons un instant sur l’histoire du Bouddha. Au Vème ou au VIème siècle avant J.C. Siddhārtha Gautama de son vrai nom est un jeune prince qui s’ennuie dans son palais. Alors qu’il se promène en dehors de son palais un jour durant l’année de ses 29 ans, il découvre la souffrance de son peuple et prend conscience du fossé qui sépare sa vie de luxe et celle de ses subordonnés, mais surtout que sa condition de prince ne le protègera jamais de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Il rejette alors tous ses titres et sa vie d’aristocrate et quitte son palais sur son cheval une nuit de pleine lune. Il commence alors une vie d’ascèse et de renoncement et commence à méditer. Pendant six ans, il enchaîne les maîtres spirituels qui lui enseignent diverses méthodes de méditation austères mais sans succès. Il décide alors d’essayer une nouvelle méthode : alors qu’il se trouve dans le village de Bodhgaya, il prend conscience que ces pratiques ne l’ont pas mené à une plus grande compréhension et accepte un bol de riz au […]

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Sri Ramana Maharshi by Cyril

20 October 2015

Sri Ramana est né en 1879 dans le sud de l’Inde. Jusqu’à l’âge de 16 ans, c’est un enfant ordinaire plus porté sur le sport que sur les études. Un jour, il entend son grand frère parler d’une montagne dans le sud de l’Inde. Cette montagne c’est Arunachala, la montagne sacrée de Shiva. Immédiatement le nom de cette montagne provoque une révélation en lui. Quelques temps plus tard il est submergé par un étrange pressentiment. Il ressent la présence de la mort et comprend qu’elle approche. C’est le tournant décisif de sa vie. Il se sent oppressé par cette impression que la mort arrive soudainement. Alors, il commence à méditer sur la nature profonde du « je », se demandant si son corps n’est pas distinct de lui. Il prend conscience que son esprit va bien plus loin que le corps qu’il peut donc abandonner. Il commence à méditer et à rechercher la conscience de lui-même, accordant peu d’attention à son enveloppe charnelle. Il est désormais habité par la conviction que l’esprit ne peut pas être touché par la mort. A la suite de cette révélation, le départ pour Arunachala survient. Durant le reste de sa vie il ne quitte plus cette montagne, qu’il considère essentielle à son élévation spirituelle. Alors il part de chez lui avec très peu d’affaires, juste de quoi payer le billet pour se rendre à la montagne. Une fois arrivé, il s’installe dans un temple aux pieds de celle-ci. Il a 20 ans. Jour et nuit il est en transe devant l’autel de Shiva et se nourrit très peu. Sri Ramana refuse de manger ce qui n’est pas dans sa main ou sa bouche obligeant les gens autour de lui à le nourrir. Rapidement, un sage, dans la religion hindouiste, le remarque et voit avec quelle constance il se livre au samadhi. Il décide de l’aider et lui fournit par exemple, de la nourriture. Assez tôt un disciple voit en lui un véritable guide spirituel. Le principal enseignement de cet homme se fait à travers le silence. Il ne dit rien mais l’aura qu’il dégage est si intense qu’on se sent enclin en sa présence, à se plonger dans la recherche de la conscience profonde. Au bout de quelques années il décide de partir dans la montagne s’installer dans une grotte. Il y passe plus de 20 ans. Au début des années 40, il décide de redescendre […]

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