Bouddhisme et symbolisme : pratique de sagesses ancestrales

Moines faisant un Mandala

Le Bouddha lui-même a dit à ses disciples :

« n’acceptez pas mes enseignements sans les avoir vraiment étudié.»

Buddhist

© ctbi.org.uk

Comme toutes les croyances et religions, le bouddhisme comporte un certain nombre de symboliques, de rituels et de traditions. Seulement, pour une majorité d’Occidentaux, le bouddhisme consiste en des moines aux cheveux très courts avec un chapelet à la main et une sorte de robe rouge assez ample…Afin de vous aider à y voir plus clair, nous avons décrypté pour vous l’essentiel des symboliques bouddhistes :

Le Mâlâ

Commençons par là ; ce collier c’est le mâlâ, sorte de « calculatrice spirituelle ». En sanskrit, ce mot désigne un collier de fleurs ou une guirlande de perles. Un vrai mâlâ doit comporter 108 perles, chiffre sacré par excellence pour les bouddhistes. Cela évoque notamment le nombre d’épreuves que le Bouddha a dû traverser pour atteindre l’Eveil. Ils sont généralement faits en bois ou en graines. Les moines égrènent les perles une par une pour se rappeler du nombre de prières qu’ils doivent réciter (par exemple des mantras). Parfois portés autour du cou comme un collier, parfois au poignet comme un bracelet, les mâlâs sont des véritables attributs bouddhistes. La tradition veut que le mâlâ soit porté de la main gauche et que l’on tire les perles vers soi, symbolisant ainsi que l’on tire les êtres de la souffrance. De plus, la plus grosse bille présente sur le collier représente la connaissance de la vacuité.
Pour les hindous, le simple fait de porter un tel collier aurait des vertus spirituelles.

Il est relativement fréquent de croiser des mâlâs fait avec des os (de yack la plupart du temps) ainsi que des bijoux comportant des têtes de mort. Alors que la tête de mort est symbole de mort dans nos sociétés occidentales et est généralement de mauvaise augure, il en va différemment dans la tradition bouddhiste. Chez les bouddhistes, la mort est vue comme l’inverse de la naissance. Ce point de vue est à mettre en relief avec le concept de réincarnation.

On retrouve souvent des cranes et des têtes de mort dans les colliers des bouddhistes. Par ce biais on représente à nouveau l’impermanence de l’existence.

Par exemple il est assez fréquent de croiser des bols fait avec des crânes, nommés kapala en sanskrit. Les moines bouddhistes passent du temps à les regarder pour se rappeler de leur temporalité. Il permet de garder à l’esprit que la mort est omniprésente et qu’elle peut intervenir à n’importe quel moment.

 

Le nombre 108

Pourquoi le nombre 108 est-il sacré pour les bouddhistes ? Après tout, cela semble n’être qu’un nombre comme un autre. Ce nombre n’est pas sacré que pour les bouddhistes, mais aussi pour les Hindous, les sikhs et les jaïnistes. Les trois chiffres qui le composent possèdent des symboliques fortes.

Le chiffre un représente l’unité, comme dans beaucoup de croyances. Le zéro quant à lui est le chiffre représentant la vacuité. Enfin le 8 est le symbole de l’infini. C’est pourquoi cet assemblage de chiffre représente la réalité ultime de l’univers, le tout.Nombre 108

Les cheveux

En outre, les moines bouddhistes ont toujours les cheveux courts. Par soucis de praticité ? Non vous vous en doutez bien. Il y a donc une explication. Cette décision est principalement due au Bouddha ; ayant les cheveux longs, il y renonça, signifiant ainsi qu’il renonçait aux possessions matérielles. Par ailleurs, avant de devenir un être éveillé, le Bouddha était un prince et ses cheveux longs étaient un attribut royal.

En y renonçant il fit de lui-même un simple vagabond. Se couper les cheveux est donc synonyme de renoncement pour les moines bouddhistes. Par cet acte, le moine renonce à un des grands attributs de la beauté et se retire ainsi de l’existence vide de sens, humaine et mondaine.

Les drapeaux à prières

Ça ne vous aura pas échappé, souvent on trouve des dizaines de drapeaux de toutes les couleurs accrochés entre deux arbres et se laissant voler au gré du vent. Ces drapeaux remontent à l’époque Bön, la religion ayant précédé le bouddhisme au Tibet. Ils sont accrochés au sommet des maisons, à l’extérieur des temples, dans les montagnes ou même le long des chemins. On en trouve partout dans les régions de l’Himalaya et les pays attenants.
Drapeaux a prieres
Le principe de base de ces drapeaux, est d’imprimer dessus des paroles sacrées puis de les accrocher dans un lieu en proie en plein vent. Celui-ci va venir emporter et disperser les formules sacrées présentes dessus. Toutes les personnes se trouvant sur la course du vent ainsi que les dieux, seront touchés par la grâce de ces paroles. Il est coutume de les laisser par la suite jusqu’à ce que, d’eux-mêmes, ils se désintègrent. Ces drapeaux sont de 5 couleurs distinctes, chacune d’entre elle faisant référence à un élément.

Petit à petit, lorsque le bouddhisme a commencé à s’imposer au Tibet, des iconographies et des mantras sacrés firent leur apparition sur les drapeaux à prières. Sur beaucoup d’entre eux, se trouvent celui que l’on nomme le cheval du vent, qui porte un joyau qui propage la paix, la prospérité et l’harmonie partout où il se déplace. Rien d’étonnant donc à ce qu’au Tibet ces drapeaux à prières soient appelés des chevaux de vent.

L’Unalome

Parlons à présent d’un symbole peu célèbre dans nos sociétés : l’unalome. Peut-être l’avez-vous déjà croisé du regard en vous disant que ce n’était qu’un symbole comme un autre, sans signification particulière. Peut-être ne l’avez vous simplement jamais vu. Sa symbolique est des plus simples. Il représente le chemin à parcourir avant d’atteindre l’Eveil. En partant du centre où la conscience n’est pas éveillée, il faut suivre le chemin qui serpente jusqu’à atteindre la ligne droite finale représentant l’éveil.

Durant le chemin qui effectue des virages et des cercles selon la sorte d’unalome, l’esprit et la conscience prennent conscience du monde extérieur qui les entoure, ce qui explique que le trait se recoupe lui-même à différents endroits.

Les moulins à prières

On les nomme mani korlo en tibétain, ils sont très répandus chez les bouddhistes, en particulier tibétains. Ils se composent d’un cylindre de taille moyenne qui tourne autour d’un axe, et sur lequel sont imprimés des mantras.

Faire tourner un tel moulin a la même valeur spirituelle que réciter un mantra. Par la rotation, les prières se trouvant sur le moulin sont dispersées dans l’air au gré du vent. Il est important que les moulins soient tournés par la main droite du fidèle, dans le sens des aiguilles d’une montre afin de respecter le sens dans lequel les mantras ont été écrits.

Moulins a priere bouddhistes tibetainsLe mantra le plus répandu sur les moulins à prière est celui de Chenrezig mais il n’est pas du tout unique.Dans la plupart des pays d’Asie ayant une tradition bouddhiste, des variantes de moulins à prières ont fait leur apparition, avec des mantras toujours différents. Afin que même la nature puisse faire s’envoler les mantras et les prières, des moulins à vent et à eau ont été inventé.

La Kora

La Kora, qui consiste à marcher en cercle autour de lieux saints, s’effectue également dans le sens des aiguilles d’une montre. Cette pratique peut être assimilée à un pèlerinage et est pratiquée par de nombreuses religions. Curieusement, pour les pratiquants de la religion Bön, la Kora s’effectue dans le sens inverse.

Dans la tradition bouddhiste, on raconte que les disciples du Bouddha tournaient trois fois autour de lui avant de se prosterner devant lui et de lui énoncer leurs requêtes. Ils tournaient dans le sens des aiguilles d’une montre. Ce sens est resté.

Les Mandalas

Ce terme signifie le cercle et sa périphérie en sanskrit. Fait à partir de différents types de sables colorés, ils respectent des formes géométriques très précises. Effectuer un mandala est un acte sacré car il évoque par différents aspects, des enseignements et des traditions bouddhistes. Une fois achevé, il sert de support de méditation et est généralement détruit assez rapidement en le dispersant dans le cours d’eau le plus proche.

Par ce biais, les énergies positives contenues dedans se propagent tout au long du fleuve. En le faisant disparaître, on rappelle l’impermanence de toute chose. Il permet à l’homme qui le fixe intensément de retrouver sa vraie nature au sein de l’univers. Pour pénétrer les secrets profonds d’un mandala, il importe de se plonger dans de longues études en compagnie d’un lama possédant ces connaissances. Habituellement, 4 moines sont assignés à la réalisation d’un mandala, chacun s’occupant d’un quart.

Dans la plupart des mandalas, on retrouve un carré au centre. Celui-ci représente la demeure des divinités au sein du mandala. De même, on trouve une forme circulaire au bord du mandala. Cette forme, généralement constituée de couleurs chaudes telles que le rouge, symbolisent le processus de transformation que les humains doivent franchir afin d’atteindre l’éveil.

Le Vajra

VajraIntéressons-nous cette fois au vajra. Ce mot signifie à la fois foudre et diamant en sanskrit et « seigneur des pierres » en tibétain. C’est un symbole important du Tantra dans lequel il représente l’indestructibilité, l’immuabilité et le véritable visage de la vérité. C’est donc en toute logique qu’il est aussi le diamant, celui-ci étant le symbole de la clarté. Le vajra possédant 5 branches, il est celui qui contient le symbolisme le plus riche.

Lorsqu’on le tient à la verticale, les branches inférieures représentent les 5 passions humaines principales que sont la colère, l’orgueil, la jalousie, l’ignorance et le désir. Mais c’est un objet parfaitement symétrique pour montrer la manière dont les passions négatives se transforment en sagesses, ce qui explique que les cinq branches supérieures symbolisent les cinq bouddhas vainqueurs.

Il va toujours de pair avec la ghanta, ou clochette, symbole de la vacuité. Le son produit par cette cloche est celui de l’enseignement des Bouddhas. Cette cloche est surmontée d’un demi-vajra, lequel représente l’union des moyens et de la connaissance. Il est intéressant de constater que lors des rituels et cérémonies, le vajra est toujours porté dans la main droite et la clochette dans la main gauche.

Les Stupas

stupas

Continuons à parler des symboliques bouddhistes en traitant les Stupas ou Tchörtens en tibétain. Littéralement « support d’offrandes » en tibétain, ce sont des monuments traditionnels bouddhistes conçus pour accueillir des reliques ou des textes sacrés. Au commencement ils ne consistaient qu’en de simples empilements de pierre mais avec le temps ils sont devenus plus élaborés. Ils furent édifiés sur la suggestion du Bouddha bien qu’on en trouve la trace auparavant dans la religion Bön. Leur construction se développa rapidement sous le règne d’Asoka, roi qui vécut trois siècles avant JC et qui unifia le territoire indien. Il cherchait à expier les morts et les souffrances qu’il avait causées dans sa jeunesse.

Il en existe de toutes les tailles, allant de quelques centimètres à plusieurs mètres. La grande majorité des stupas se composent de trois parties :
• une base (plus ou moins) carrée symbolisant la discipline
• une sorte de dôme finement décoré qui représente le nirvana.
• un parasol sur ce dôme, emblème royal pour rappeler les origines princières du Bouddha.

Les plus grands Tchörtens sont souvent l’objet de Kora pour les fidèles bouddhistes. Un pour la divinité en rapport avec la compassion, la sagesse et « la puissance ». Il existe 8 sortes principales de stupas correspondant aux 8 étapes importantes de la vie du Bouddha.

La Khata

Souvent les bouddhistes offrent des sortes d’écharpe blanche pour honorer certaines personnes. Cette écharpe blanche c’est la Khata. Elle est un symbole de pureté et de compassion. Dans la tradition tibétaine elle est blanche, ce qui symbolise la pureté du cœur du donateur. Toutefois, cette couleur n’a rien d’universelle, la khata mongole étant par exemple bleu la plupart du temps pour symboliser le ciel. Généralement cette écharpe est en soie. Les circonstances dans lesquels les tibétains offrent une khata sont très diverses. Ainsi, on peut en offrir une lors d’un mariage, d’une naissance, d’une cérémonie pour des funérailles ou encore lors d’une remise de diplômes. Le message véhiculé par un tel présent est un souhait de longévité à la personne qui reçoit la khata. Il est coutume de prononcer la formule « Tashi Delek » en la remettant, cela signifiant, entre autres, « tous mes vœux de bonheur et de longévité ».
Cette tradition provient de l’Inde, dans laquelle il était coutume d’offrir une guirlande de fleurs pour accueillir un invité.

Les lampes à beurre

lampe

Elles sont présentes dans la plupart des temples et monastères bouddhistes. Utilisé comme offrande, le beurre est un bien très précieux aux yeux des tibétains. Traditionnellement ces lampes brulent en consommant du beurre de yack mais il est petit à petit remplacé par de l’huile végétale. Ces lampes aident à la méditation et à fixer son esprit. Utiliser une lampe à beurre revient à effectuer une offrande de lumière. C’est bien entendu une parabole durant laquelle le but recherché est que la lumière de la connaissance rejaillisse sur la personne qui allume la lampe. Traditionnellement, pour les bouddhistes, la lumière est associée à un phénomène remplissant l’intégralité de l’univers. C’est également un symbole de l’illumination.

Les bols à offrande

bolsGénéralement on les retrouve par sept sur les autels bouddhistes. Cinq d’entre eux sont utilisés pour renvoyer aux cinq sens des humains. Les offrandes sont effectuées dans sept bols posés sur un autel. La lumière ne se trouve pas dans un bol ; elle est généralement évoquée par une lampe, à beurre par exemple. Ainsi, ces bols contiennent des éléments pour évoquer les cinq sens :
• de l’eau pour se désaltérer
• de l’eau lustrale
• des fleurs pour renvoyer au lotus sacré bouddhiste
• de l’encens
• de l’eau parfumée/des parfums
• de la musique
• de la nourriture
• de la lumière (bien qu’elle ne soit pas à proprement parler dans un bol)

Mais d’où viennent toutes ces traditions ?
Autrefois, lorsqu’un invité important était reçu au palais, on commençait par lui offrir de l’eau à boire pour qu’il s’hydrate après son long voyage (d’où l’eau pour se désaltérer). Ensuite, on procédait à un lavage des pieds afin d’enlever la poussière qu’il avait récolté pendant son voyage (d’où l’eau lustrale qui sert à purifier). Puis, afin de le distraire, d’égayer ses sens et de lui montrer le respect qu’on lui portait, on lui apportait des fleurs, de l’encens, des parfums et on allumait des lumières en son honneur.
Enfin, un repas était servi avec un accompagnement musical pour le distraire. C’est la raison pour laquelle 8 bols étaient apportés et cela explique les 8 bols à offrande bouddhistes tels que nous les connaissons actuellement.

La dévotion

Pourquoi faut-il se prosterner dans un temple bouddhiste ? Est-ce pour rendre une sorte d’hommage au Bouddha ? La réponse la plus simple consisterait à dire que cela permet de témoigner sa vénération/son adoration envers les Trois Joyaux. C’est un peu comme la « Trinité Bouddhiste » ; cela désigne Bouddha, ses différents enseignements (le Dharma) et sa communauté spirituelle (le Sangha).

En réalité, cet acte trouve sa signification dans des faits historiques. A l’époque du Bouddha, lorsqu’il parcourait le monde avec ses disciples et qu’il arrivait dans un royaume, il était coutume de s’agenouiller devant lui et de poser son front sur ses pieds. La tradition de prosternation provient de là. De nos jours, les bouddhistes perpétuent cet acte comme si le Bouddha était vraiment devant eux.Prosternation devant un temple
Pour tout bouddhiste croyant et pratiquant, il convient de se prosterner au moins une fois par jour. Il faut se présenter devant l’autel avec les mains jointes et le front, les genoux et les mains doivent toucher par terre. Par ce procédé, on fait preuve de sa reconnaissance, de sa joie, de son respect et de sa confiance envers le Bouddha. Il importe évidemment de le faire sans avoir de pensées impures.
Pour que le rituel de la prosternation soit effectué de façon parfaite, 4 conditions doivent être respectées :
• le cœur doit être pur
• les enseignements du Dharma doit être parfaitement assimilés
• toute conception dualiste du monde et du Soi doit être rejetée
• il faut prendre conscience de la vraie nature de l’Ego
Bien sûr une telle prosternation constitue également un acte de purification. Contrairement à la plupart des religions, aucun culte n’est rendu pour les actions des êtres éveillés, mais uniquement pour leurs enseignements et les mérites de leur vie.

Le Dharma

Le Dharma est un terme qui désigne les multiples enseignements de Bouddha. Mais vous-êtes-vous déjà demandés plus en détails à quoi il réfère ?
Dans la tradition bouddhiste, ce mot désigne l’enseignement du Bouddha par lequel l’Eveil peut être atteint. Bouddha ayant quitté son corps, il reste parmi nous par le biais du Dharma. Il nous l’a légué par amour profond et par compassion pour nous.
Il provient uniquement de ses propres expériences. Comme beaucoup d’enseignement, il se divise en deux parties : une partie théorique, le dogme, et un ensemble de conseils et de méthodes pour la pratique.

Le Dharma se compose de quatre « Vérités ». Elles permettent de comprendre la source de l’insatisfaction chronique de l’homme. L’homme vit dans une ignorance constante qui le pousse à ressentir cette insatisfaction quotidiennement. Cet enseignement s’applique donc à souligner cette vérité et à établir le diagnostic. La dernière « Vérité » est le remède. En appliquant ce remède, l’homme peut sortir de l’ignorance et mettre fin au désir incessant qui le ronge.
Le dharma est donc l’enseignement de la libération, celle qui permet d’aller outre les phénomènes physiques. Il recoupe toutes les facettes de l’existence, tout ce qu’un homme peut être amené à vivre. C’est la raison pour laquelle on dit que cet enseignement n’est ni limité dans le temps ni en contenu, vous pourriez passer votre vie entière à l’étudier.
La doctrine du Bouddha, appelée également Saddharma, celle qui dissipe tous les points obscurs dans l’existence, est un des trois joyaux.

Les Pujas

Parlons maintenant des pujas. Ce terme n’est pas propre au bouddhisme, les hindous effectuent également des pujas. Toutefois, la valeur symbolique est très importante pour les bouddhistes. Littéralement « pratique de l’offrande », ils sont très courants dans le bouddhisme. Ils permettent d’exprimer sa gratitude envers Bouddha, lui qui fit preuve d’une compassion infinie. Par le biais de ces offrandes, on peut faire preuve de générosité et accumuler des mérites. Ces mérites seront utiles pour parvenir à effectuer le cheminement vers l’Eveil dénué d’obstacles majeurs. Lors de ces offrandes, on offre des fleurs, des fruits, de l’encens, de l’eau,…

Par ailleurs, dans le bouddhisme tibétain, il existe des offrandes particulières qui en plus des vertus habituelles d’une offrande, servent à dissiper les difficultés spirituelles que l’on peut rencontrer durant la vie. Elles permettent également de dissiper les éventuelles dettes de karma que l’on aurait accumulé dans des précédentes existences.

Le lotus

lotusPourquoi retrouve-t-on si souvent des fleurs de lotus dans la symbolique bouddhiste ?
En fait, le lotus est une métaphore. C’est une belle plante qui pousse dans des milieux marécageux et boueux ce qui représente la possibilité pour tous les humains d’atteindre l’Eveil quel que soit leur milieu de départ. Le lotus tire sa beauté de l’obscurité de la vase, ce qui effectue un renvoi au Bouddha qui décida de renoncer à sa vie de prince après avoir vu la vieillesse et la mort de ses yeux. La plante de lotus peut symboliser le chemin de l’éveil :
• les racines, purement matérielles et sous la surface de l’eau.
• les feuilles qui s’ouvrent avec le jour au-dessus de la surface de l’eau.
• enfin la majestueuse fleur qui émerge au cœur et qui pourrait être assimilé à l’Eveil.
Les fleurs de lotus n’ont pas une couleur arrêtée, elles peuvent par exemple être blanches.

Le noeud éternel de l’interdépendance de toute chose : Tendrel

Il serait dommage de ne pas parler de ce que les bouddhistes appellent le nœud éternel. Il représente les phénomènes de dépendance et d’interdépendance, symbolisant l’idée que tous les phénomènes qui se produisent sont liés entre eux.

Rien de notre monde ne peut exister par lui-même, pour lui-même. D’ailleurs, un objet se définit forcément par un autre objet. Il représente aussi l’union de la connaissance et des moyens.

Dans les sociétés occidentales, ce symbole est peu répandu et l’on parle peu de ce terme d’interdépendance. Toutefois, cette idée est présente à travers de grands concepts souvent évoqués. Ainsi, la « loi de causalité » ou celle « d’effet papillon » renvoient exactement à cette idée.
Dans les enseignements de Bouddha, le dharma, on retrouve directement ce principe, que notre vie et notre existence sont le résultat d’un certain nombre de causes et de conditions.
Rien ne se produit au hasard, tout découle d’une cause, ce que ce symbole représente parfaitement.
Le terme ‘Tendrel’ désigne exactement cette idée de dépendance et de connexion entre tout.

On retrouve également ce symbole dans l’hindouisme et le jaïnisme.

Le jour du Lhakar

Allez pour terminer, savez-vous à quoi fait référence le mot tibétain « Lhakar » ? J’imagine bien que non. Ce terme pourrait être traduit littéralement par «Mercredi Blanc ». En réalité, cela va beaucoup plus loin. C’est le nom d’un mouvement d’affirmation de l’identité et de la culture tibétaine apparu dans les années 2000 qui recoupe de nombreux domaines ; économie, social,…
La pratique régulière du tibétain est fortement préconisée, en particulier entre tibétains. Ainsi, tous les mercredis, les personnes appartenant à ce mouvement s’engagent à ne parler que tibétain.

 

 


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9 Responses

  1. Yvon Bimbeny

    J’aime

  2. Stéphanie

    Bonjour,
    Merci pour ces éclaircissements 🙂
    Une lumineuse journée à vous,
    l’équipe Omalaya

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