Les Quatre Nobles Vérités
Lorsque nous parlons de l’enseignement du Bouddha nous sous-entendons ”Les quatre Nobles Vérités” (chatvari arya satyani) car Bouddha aurait, tout au long de sa vie partagé environ 80.000 enseignements. Voici les quatre nobles vérités ainsi qu’une courte explication :
1.La vérité de la souffrance:
Lorsque nous observons la vie avec discernement et honnêteté, nous constatons qu’elle est empreinte de souffrances. « Dukkha » signifie souffrance en Tibétain. Dukkha exprime également les émotions humaines telles que: peur, angoisse, colère, jalousie, solitude, mal-être…etc. Bouddha explique qu’il existe 4 étapes de souffrance dans la vie : La naissance, la maladie et la douleur physique, la vieillesse et la fin de la vie.
2.L’origine de la souffrance est l’attachement:
La deuxième noble vérité nous parle de la cause primaire de la souffrance qui est le « désir ». Le désir en tant que tel n’est pas un problème, ce qui faire souffrir c’est l’attachement aux désirs. C’est la racine fondamentale de la souffrance. Pour mettre un terme à la souffrance, nous devons avant toutes choses, en être conscients. Etre attaché aux désirs de posséder, de rejeter ce qui est, nous cause de la souffrance. Bouddha nous enseigne également que nier le désir reviendrait à nier la vie elle-même. Nous devons trouver le juste équilibre entre les deux. Nous devons être maîtres de nos désirs, faute de quoi nous en souffrirons.

3.La cessation de la souffrance est possible:
Bouddha lors de ce troisième accord nous dit qu’il serait possible de sortir de la souffrance. L’attachement doit être rompu de manière consciente. Se libérer de la souffrance, semble être une tâche ardue mais accessible par la maitrise de l’esprit. La conscientisation de l’attachement et sa libération permettent, d’annihiler soucis et problème, ainsi nous accédons à ce que nous appelons « Nirvana » qui signifie « libération » du Samsara ou des cycles des réincarnations.
4.Le chemin vers la cessation de la souffrance:
Le Bouddha explique que l’éveil peut être atteint en suivant le chemin octuple, une voie progressive à la réalisation ultime de soi.

Le Noble Chemin Octuple
Le noble chemin octuple enseigné par le Bouddha, est la voie dans la pratique menant à la fin de la souffrance de « Dukkha » au « Nirvana ». Il est aussi appelé « chemin du milieu » car il est le chemin juste qui évite les deux extrêmes que sont l’attachement au désir des sens et de l’autre côté la libération dans la pratique de l’ascétisme. Il existe trois catégories (sagesse, discipline, concentration) ainsi que huit sous points, ils sont la roue du dharma. Ces huit points sont à pratiquer et intégrer simultanément.
Voici les trois catégories ainsi que leurs huit points :
La sagesse (prajñā)
1.La vision juste : « sammā-diṭṭhi »:
Il nous faut prendre conscience de la réalité et être conscient des quatre nobles vérités.
2.La pensée juste : « sammā-samkappa »:
-Lorsque nos émotions sont dénuées de haine, d’ignorance, d’avidité, notre esprit est alors allégé de pensées lourdes. Notre esprit devient plus clair nous permettant de nous concentrer sur notre bonheur.
La discipline (śīla)
3.La parole juste : «sammā-vācā »:
C’est faire preuve de véracité, ne dire que ce qui est utile et en harmonie avec ce qui est. Comme la parole joue un rōle crucial dans notre civilisation, il est très important pour celui qui en fait usage de l’utiliser en faveur de l’amour.
4.L’action juste : « sammā-kammanta »:
Il s’agit de l’abstention, celle de l’esprit. S’abstenir de tuer, de voler, d’inconduite sexuelle… Faire preuve de vertus sociales ainsi que d’honnêteté, qui s’avère fort utile lors d’un cheminement spirituel.
5.Moyens d’existence justes: « sammā-ājīva »:
Il faut pour cela se référer aux cinq préceptes que sont : l’abstention de faire du mal aux animaux, l’abstention de prendre ce qui n’est pas donné, l’abstention de la méconduite sexuelle, l’abstention de la parole fausse, l’abstention de consommation de drogue et d’alcool qui résulte en une perte de prise de conscience. Cela concerne la société dans sa totalité.

La concentration (samādhi)
6.L’effort juste : « sammā-vāyāma »:
Entre l’attachement aux désirs et l’aversion de l’illusion se situe « l’effort juste ». Cet effort doit être vécu en toute conscience et pratiquer de manière constante et sans relâche. La libération de l’individu dépend entièrement de lui-même. Le Bouddha montre la voie par ses enseignements, mais son rôle “s’arrête-la”.
7.La pleine conscience : « sammā-sati »:
Il s’agit d’atteindre la pleine conscience parfaite, de soi, des autres et de tout ce qui est. En nous rendant compte de notre inconscience, petit à petit, par la pratique nous pénétrons dans la pleine conscience.
8.La concentration juste : « sammā-samādhi »:
En parler c’est l’amoindrir. Lorsque la question était posée au Bouddha, très souvent il restait silencieux et immobile. C’est la réalisation de l’être dans tous ses aspects fondamentaux.

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