Dans les coulisses du festival monastique de Thiksey

L’équipe Omalaya s’est rendue au fameux festival du monastère de Thiksey et nous vous livrons quelques moments et photos prises dans les coulisses…

5h45 : le réveil sonne dans notre petite chambre de l’hôtellerie du monastère. L’air vif et glacé qui règne en dehors de nos lits ne nous encourage pas à pointer le nez hors de nos duvets. Allez courage, il faut savoir ce qu’on veut et nous, on veut tout voir ! Le soleil commence à se faufiler par-dessus les montagnes  de l’Himalaya, au-delà de la plaine rocheuse qui s’étend aux pieds du monastère. Nous rejoignons Rex, un moine bouddhiste taïwanais du courant zen avec qui nous avons fait connaissance et qui nous conduit vers le temple principal.

Monastère de Thiksey vu d’en bas.

6h15 : Nous laissons nos chaussures à l’entrée et pénétrons dans le temple coloré. Festival ou pas, la journée du monastère commence toujours par la prière commune, rythmée par le son des gongs. Enveloppés dans leurs grandes capes bordeaux les moines tentent de se maintenir au chaud tout en récitant des mantras. Les jeunes moines circulent avec les grandes théières de chaï, pour réchauffer tout le monde. Ravis, on se laisse porter par le rythme, on profite de l’atmosphère sereine du soleil levant qui laisse filtrer ses premiers rayons par la porte entrouverte et on sourit devant ce moine qui termine sa nuit discrètement dans sa cape !

Flagrant délit de sieste derrière la trompette

Flagrant délit de sieste derrière la trompette

7h30 : Les bonnets jaunes sont enfilés et une procession de moines descend le long du chemin du monastère. Nous observons d’en haut ce Puja (rituel), sur les Stupas de la vallée. Les stupas sont des monuments sacrés contenant des reliques, qui fleurissent dans le désert du Ladakh.

procession de moines

9h00 : Après un solide petit déjeuner (ici c’est Thukpa à toute heure, cette soupe tibétaine aux pates et aux légumes), nous prenons place dans la cour du monastère. Le soleil est bel et bien levé et les pulls et autres capes volent . Encore un peu et nous sortons la crème solaire. En attendant la cour se peuple peu à peu de Ladakhis, de Tibétains, et de quelques touristes. Chacun se cherche une place et s’installe en saluant ses voisins. L’ambiance est à la fête de famille et aux retrouvailles. Déjà les enfants courent partout, s’assoient sur les coussins prévus pour les moines… C’est une joyeuse pagaille et nos voisines, des nonnes aux visages fripés, nous adresse un magnifique sourire édenté devant ce spectacle.

Ou sommes nous ?

Ou sommes nous ?

10h00 : Les processions commencent et tous les moines du monastère dans leurs plus beaux atouts s’installent dans la cour. Les femmes sont mises à l’honneur et les dames ladakhis dans leur costume traditionnel s’installent en face du maitre de cérémonie. Une réfugiée tibétaine fait également partie du cortège dans son propre costume traditionnel.

Festival de Thiksey, les moines

 

11h30 : C’est maintenant le moment des fameuses danses masquées. Les moines endossent pour un temps les costumes des déités et se lancent dans la calme et rythmée danse traditionnelle. Quel spectacle ! Nous nous glissons alors derrière les enfants moines et leurs trompettes, pour nous faufiler dans les coulisses. Le temple est transformé en vestiaire et les costumes magnifiques déploient leurs fastes sur les bancs. Les masques soigneusement ordonnés nous adressent leurs grimaces figées.

les costumes
Les vieux moines s’affairent pour rectifier les plis d’un costume, pour fixer un masque, pour donner leurs dernières recommandations aux enfants moines qui profitent de cette ambiance festive pour chahuter sous leurs costumes. Au milieu de cette atmosphère joyeuse, on nous sourit, on nous demande de prendre des photos, de les montrer à tout le monde… Aucune réserve monastique n’est au programme aujourd’hui et c’est un joyeux ballet qui se déroule dans le temple.
Le son des trompettes retentit, c’est le signal du départ !

les moines musiciens

12h30 : C’est maintenant le moment attendu de la danse des squelettes. Quatre jeunes moines d’une dizaine d’années apparaissent dans leurs costumes effrayants. Le gong les entraine dans un déhanché erratique et rythmé. Tout à coup, c’est le signal de la débandade, et les jeunes esprits espiègles se jettent dans la foule pour laisser libre court à leurs facéties. Les chapeaux des spectateurs sont jetés au loin, les sacs à mains des dames sont repoussés d’un coup de pied,  les enfants mi- ravis, mi- effrayés poussent des cris joyeux en voyant fondre sur eux ces petits squelettes. Tout le monde rit et sourit au milieu de ce charivari ,et nos voisines nonnes s’en donnent à cœur joie.

la danse des squelettes

16h00 : La clôture de la journée de festival nous laisse sans voix, avec l’arrivée de l’oracle. Ce moine se fait réceptacle d’une divinité qui s’exprime à travers lui. Et quelle expression ! L’oracle se lance dans une série de voltiges et termine sa course en équilibre sur le fait du toit ! Nous sommes bluffés.

 L'oracle du festival

L’oracle du festival

La journée s’achève et nous avons la tête pleine de couleurs, de masques… Le son des tambours et des trompettes raisonne toujours à nos oreilles, nous avons fait le plein de magie pour l’année !

 

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