* Les termes suivant sont expliqués dans le glossaire en bas de l’article
La vie est une succession de points de temps, qui s’entremêlent. Certains détours peuvent être pris, certains raccourcis également. Chaque pensée, parole, action à son importance. Elles actionnent et dévoilent le chemin qui se dressera devant nous. Certaines portes demandent plus de temps avant d’être empruntées. Toujours est-il que nous surfons sur une rivière énergétique ou le hasard n’a pas sa place. De cette façon, nous entrons en résonance avec le chemin d’autres êtres vivants. Ces rencontres ne sont en rien anodines, elles sont les réponses manifestées de ce que nous sommes à ce moment précis. Elles peuvent se présenter pour nous enrichir émotionnellement, pour nous aider à comprendre une situation, dans le but de nous faire évoluer spirituellement, et/ou de nous permettre de discerner ce que nous ne souhaitons plus faire vivre en nous et dans notre vie. Il y a autant d’explications d’analyser l’interaction qui rentre en résonances avec nous, qu’il y a d’êtres vivants. C’est à la fois d’une complexité et d’une logique évidente et éloquente.
Je suis à chaque fois éblouie par le récit, le vécu de l’être avec qui l’univers me met en relation. Pendant tout ce temps, je façonnais ma trame de vie, puis arrivent d’autres composantes qui elles aussi de leurs côtés construisaient leur trame, jusqu’à ce que nos deux créations rentrent en totale corrélation et se fusionnent le temps d’un instant, de
quelques jours, de quelques mois ou d’une éternité. Cette logique est absolument magique une fois conscientisée.
Cette fois-ci, le courant de la vie me guida sur la route d’un personnage des plus intrigants, au parcours hors du commun. Véritable bulle de bonheur, réceptacle naturel de joie et de bienveillance. Il pétille et propage un sillage d’allégresse à travers son rire contagieux. Il me confia son émouvante et extraordinaire histoire. Voici son parcours tel qu’il me l’a livré :

« Je suis Guru le Little yogi ou Gipsy yogi, je suis né au Tibet en 1989, mais je ne sais pas quand exactement. En 1997 mon père m’emmena dans une école dans le nord de l’Inde, je grandis loin de mes parents, dans cette école. Ils disaient que mon avenir serait meilleur en Inde, que je pourrais étudier et avoir une vie plus belle.
Je me souviens que lorsque j’étais petit, toutes les nuits, le même rêve se répétait: je me retrouvais sur une montagne, il y avait des fleurs, des moines, des nonnes et des hommes aux cheveux longs autour de moi. Je me sentais comme l’un d’entre eux. Ce rêve était si prenant, si réel, si palpable que je me réveillais le matin épuisé. Un jour, je suis tombé gravement malade, je devais avoir 4 ans, cela a duré un mois, je ne pouvais plus bouger mon corps et j’avais beaucoup de difficulté à me servir de mes fonctions vitales, puis c’est passé.
Arrivé à l’âge de 7 ans mes rêves devenaient de plus en plus intenses, de plus en plus forts, toujours dans la montagne, des moines au loin, et à mes côtés avec une proximité familière se tenait un Naljorpa : celui qui demeure dans l’état authentique. Avec lui je méditais et marchais à travers la montagne à la découverte de lieux énergétiques. Maintenant je sais ce qu’est un Naljorpa, mais à l’époque je ne comprenais pas ce que cela signifiait.
Je suis tombé malade une seconde fois avec les mêmes symptômes, de très fortes douleurs mais cette fois-ci on m’a amené à l’hôpital. Une infirmière s’occupait tout particulièrement bien de moi, elle me donnait des pilules bénies à boire et en cataplasme. Jour après jour je me sentais de mieux en mieux, mais avec l’esprit un peu perturbé. Après ça, on m’a amené voir Pang Khang Rinpoche, un excellent yogi, je ne pourrais expliquer ce qu’il a fait exactement. Je jouais à ce moment-là, j’étais enfant et mon esprit n’était pas concentré sur les problèmes, mais à la suite de cette visite je n’ai jamais refait ces rêves jusqu’en 2004.
Ainsi je continuais ma petite vie normale, les rêves avaient disparu, j’étudiais et vivais à l’école mais je n’avais pas vraiment d’intérêt pour les études. Je m’intéressais plutôt à la musique et à la danse culturelle tibétaine. J’ai donc fait pendant plusieurs années de la danse au sein de mon école. Je n’aspirais qu’à danser, à rire, à plaisanter, à m’adonner à quelques plaisirs épicuriens.
Durant tout ce temps à l’école, tout le monde avait pour habitude de venir me consulter lorsqu’un objet venait à manquer, non pour m’accuser mais simplement pour que je les aide à le retrouver. Je ne savais pas comment cela fonctionnait mais je réussissais à tous les coups, je questionnais, priais certains Dieux et immédiatement je recevais la réponse et la transmettais. De ce fait les gens à l’école m’appelaient Milarepa*.
Les années défilaient, j’étais un adolescent qui ne trouvait pas sa voie. Je devins donc indiscipliné, j’étais un petit caïd, incontrôlable et bagarreur. Un moine que je connaissais m’a surnommé « TEGA » cela a deux significations très contradictoires : l’une indique que je suis bon et l’autre que je suis une personne qui perd le contrôle.
Puis, je reçus une aide précieuse, un signe de la vie, une opportunité de changer et de sortir de la souffrance.
On m’a changé de résidence, de chambre, car l’école comportait un internat pour les personnes qui, comme moi, n’avaient pas de chez-soi. Dans ces auberges, des dames s’occupaient de nous, l’une d’entre elles que j’ai rencontrée grâce à ce changement, était comme une mère pour moi. J’étais un “Bad boy”. Malgré cela, elle me donnait de son temps, elle me considérait et me répétait souvent :
« Tu n’es pas mauvais je le sais, en toi, à l’intérieur, tu es doux, tu es un très bon garçon ».
Elle me prit sous son aile, m’appelait après l’école, m’enseignait les mantras du Guru Padma Sambawa, me racontait les histoires de Milarepa et m’offrit des livres très populaires au Tibet. Des livres qui m’ont beaucoup apporté, accompagné et permis de changer mon comportement ; de devenir plus simple, moins tiraillé. Ils renferment de nombreuses pratiques bouddhistes. Je les ai lus à maintes reprises, même pendant les heures de classe. De nombreuses émotions me traversaient, ils ont même su me voler quelques larmes, c’était une échappatoire. Je me sentais bien en leur compagnie, j’étais absorbé par ces lectures.
Amala, que je considérais comme une maman, me nourrissait de ce que je n’avais pu recevoir auparavant. Elle prenait soin de moi, me soutenait, croyait en moi, ce qui me permit de changer, de devenir plus discipliné. Elle m’a énormément aidé et me narrait toujours de très belles choses. Elle m’a toujours dit :
« Si tu fais du bien dans ta vie, tu recevras la même chose en retour, en revanche si tu sèmes de mauvaises choses et que ton attitude est négative, peut-être qu’au départ tu pourras avoir ce que tu veux, mais un jour cela t’apportera des ennuis ».
Ces sages paroles résonnent encore en moi.
Pendant les deux mois de vacances annuelles je restais à l’école. Un soir, mon colocataire de chambre me poussa à bout en frappant deux de mes amis. Je n’ai pas réussi à me contrôler et je lui ai fracturé le bras. Bien que je me sois confondu en excuses auprès du directeur, on m’a changé d’école. Il me questionna :
« Qu’est ce que tu veux faire ?
– Je veux aller au Tibet.
– Ce n’est pas possible. Dans quelle école aimerais-tu aller ?
– Peu m’importe tant que je suis proche des montagnes. »
Je réclamais sans cesse que l’on me renvoie au Tibet mais on me répétait que je ne pouvais pas, que j’étais trop petit. On m’a envoyé dans une école de design Thangka* painting, dans laquelle je suis resté plusieurs années.

À 16 ans, j’ai questionné le directeur lui annonçant mon envie de rejoindre l’armée, mais il me répondit par la négative, que je devais attendre mes 18 ans afin de recevoir un certificat m’autorisant à l’intégrer .
Je poursuivis mon chemin dans la peinture traditionnelle tibétaine, je n’avais pas une très grande affinité avec la peinture mais étonnement j’étais très doué. Mon camarade de chambre était, lui, un véritable artiste, il m’encouragea à dessiner avec mes émotions :
– « Arrête de penser à l’armée, prends le temps de te consacrer à l’art, dessine avec ta perception, ce que tu vois toi sera différent de ce que je vois moi, donc tu dessineras avec ton point de vue et ton émotionnel ».
Il prit le temps de m’enseigner. Ainsi je me perfectionnais et me familiarisais avec plusieurs techniques de cet art traditionnel : le dessin, la peinture, la sculpture. Je recevais des éloges de mes professeurs me trouvant très talentueux dans ce domaine. Je n’avais pas la nécessité d’apprendre de manière théorique, il me suffisait de regarder attentivement pour ensuite le reproduire. J’avais la capacité d’intégrer de nouveaux savoir-faire très rapidement. Mes journées étaient rythmées par les coups de pinceau, je donnais vie à des stupas, des éléphants, des thangkas ou encore des lions tibétains.
Puis un jour, l’envie me prit de partir. N’étant pas un passionné, j’avais atteint un niveau qui me satisfaisait. Accompagné de mes créations, j’entamai, à pied, un long chemin à travers la montagne allant à la rencontre de lieux sacrés et de terres d’enseignement. Bihar, Nalanda, Sarnath, Bodhgaya, pour enfin m’arrêter à Rewalsar, lieu où le Guru Padma Sambawa avait reçu l’illumination.
Après quelques jours, mes rêves d’enfance m’habitaient de nouveau, les mêmes signes ressurgissaient dans ma vie.
Mais cette fois ci cela envahissait et préoccupait mon esprit. Mes journées étaient éprouvantes, je les passais à dessiner pour un monastère et toute la nuit durant je parcourais la montagne, toujours hanté par mes rêves. Je me levais exténué sans avoir l’impression de m’être reposé tant ils étaient saisissants.
Un matin, je suivis la guidance de mes rêves, récupérai l’argent des tableaux vendus et quittai cet endroit sans même savoir où j’allais. Je devais seulement partir de cet endroit et marcher, c’était l’unique chose que je savais. J’étais poussé par mes rêves. Je n’étais vraiment pas rassuré. Je m’enfonçais davantage dans l’inconnu, je me sentais si seul dans ce vaste monde, et mes parents me manquaient.
La nuit précédant mon départ, rongé par l’anxiété, les doutes m’envahissaient : qu’est ce que je dois faire ? Où dois-
je aller ? Que va-t-il m’arriver ?
Puis je succombai face à Morphée. Soudain je me retrouvai entouré par l’obscurité, tout était sombre, partout où mon regard se posait les ténèbres régnaient.
« Où suis-je ? Où dois-je aller ? ». À l’est j’aperçus une minuscule lumière, comme une petite étincelle se frayant un chemin à travers cet épais brouillard noir. Seul ce point lumineux était perceptible, c’était ma lumière.
Ce matin-là je partis en direction de l’est comme on me l’avait soufflé, à Manali; là-bas, il y aurait quelque chose que je devais découvrir.

Une fois arrivé, je décidai de me rendre à mon ancienne école afin de retrouver Amala, ma mère de cœur. Elle avait vieilli et résidait dans la maison de retraite de l’école. On s’occupait d’elle à présent. Je l’ai rejointe dans sa chambre, nous étions très heureux de nous revoir. J’eus un grand soulagement et me sentis plus détendu. Elle me dit :
« Pourquoi reviens-tu en arrière ? ».
Je lui racontai mes rêves qui me conduisaient vers l’est, les problèmes traversés, la fatigue accablante que j’accumulais. Elle me lança :
« Il y a un maître praticien qui est resté à Manali, il vit dans un endroit reculé, il s’appelle Tudum Rinpoche ou Emi-la, voici son adresse. »
D’un pas décidé je pris la route menant à ce maître, je fis une halte pour acheter du lait, du beurre, et du sel en guise d’offrande. Les maîtres apprécient le thé tibétain au beurre. Quelques heures de marche plus tard, je me trouvais devant le lieu de résidence d’Emi-la. J’allai à sa rencontre, on s’installa dans sa chambre. Je me sentais profondément bien,
tous mes soucis s’évaporaient emportant avec eux ma fatigue. Il me tendit une tasse de thé et me demanda :
« Pourquoi es-tu venu ici ? »
Après cette question s’en suivirent de longues explications concernant mes rêves étranges et destructeurs, mon vécu, mes ennuis, et précisément une peine de cœur que je venais de vivre. Un court silence suivit, puis il enchaîna :
« Tout cela n’est pas très grave. Tu t’attaches à ce type de problèmes car tu es jeune, voilà pourquoi tu prends autant les choses à cœur et pourquoi cela génère des soucis en toi. Tu sais que cela fait deux ans que je t’attends, tu es en retard. »
Instantanément je m’effondrai, me délivrant de quelques larmes. Il reprit :
« J’ai une question à te poser, que désires-tu réellement ? »
« Je ne souhaite pas devenir une personne mauvaise et par-dessus tout, je me refuse de revivre les mêmes situations que j’ai pu vivre auparavant. Tous ces soucis avec les autres, avec moi-même, avec la vie. J’aimerais seulement être quelqu’un. Pouvez-vous m’aider à devenir moine ? »
Rinpoché me contempla avec amour et compassion et me répondit :
« Non, non, non tu n’as pas besoin d’être moine, tu n’as pas à être moine. Maintenant laisse cette idée s’envoler, j’ai quelque chose à te demander. Sais-tu dessiner ? »
C’était si évident, quelle question ! Avec joie je lui lançai :
« – Je suis artiste-peintre, spécialisé dans la peinture
traditionnelle tibétaine .
– C’est une très bonne chose, j’aimerais un très grand Thangka, pourrais-tu me le dessiner ?
– Bien sûr, je le ferai.
– Où vis-tu en ce moment ?
– Je n’ai nulle part où aller.
– Dans ce cas récupère tes affaires et rejoins le monastère demain, je te donnerai une chambre. »
Je passai la nuit auprès d’Amala dans sa maison de retraite. Elle en profita pour me dire :
« À partir d’aujourd’hui ta vie va s’illuminer, tu as franchi l’ombre, tu as su répondre à l’appel de ton intuition, de tes songes. La rencontre avec ce
Rinpoché est un cadeau signifiant que tu es en train de briller, tu es au bon endroit. Ce Rinpoché est un très bon praticien bien qu’il soit peu connu, son maître était très populaire au Tibet, j’ai une grande confiance en lui. »
Le lendemain à l’aube, je repris le chemin. Il me désigna une chambre et je commençai à peindre. Je consacrai à ces œuvres 3 mois de travail sans relâche. Je commençai par dessiner un Buddha Shakyamuni puis un Shariputra.
Une fois le travail accompli je questionnais Emi-la :
« J’ai fini les tangas, puis-je recevoir vos enseignements à présent ? »
Sereinement il me dit :
« Non, non, non, ce n’est pas le bon moment. »
Trois mois passèrent, je continuais de dessiner pour lui, je confectionnais des sculptures de plus en plus complexes.
Je ne cessais de l’interroger quant à mon désir de devenir moine mais jamais il ne me répondit. On devint de plus en plus proches, une
complicité sincère s’installait. Il me donna du travail en quantité : travail artistique mais également fabrication d’amulettes, rouler des mantras, je m’y attelais avec dévouement, même la nuit.
Six mois s’écoulèrent, Emi-la ne m’avait toujours rien enseigné, je réitérai ma demande :
« J’ai une réelle envie d’apprendre, s’il-te-plaît transmets-moi tes connaissances. À côté de ça, je me sens mal à l’aise dans le monastère, je
ne suis ni moine, ni pratiquant », bien que l’entente au monastère fut joviale, prenant beaucoup de plaisir à leur faire profiter de mon petit grain de folie.
Ce jour-là il me révéla enfin sa réponse :
« Tu n’as pas l’énergie d’un moine, tu n’as pas ce karma-là dans cette vie. Tu deviendras un yogi Ngakpa* : celui qui est dans la puissance des mots. »

Je fus très surpris de cette annonce et avais du mal à le croire. Je rétorquai : « Comment ? Pourquoi ? »
Face à ma surprise, il me répondit calmement :
« Je le sais. Comme je sais que tu as ce grain de beauté sur ton omoplate gauche, que tu as cette tache sur ta poitrine, et dans tes yeux. »
Il décrivit d’une manière extrêmement précise plusieurs caractéristiques figurant sur mon corps me détaillant même la signification de ces taches en fonction de leur emplacement. Il mit également le doigt sur certains passages de ma vie que je ne lui avais point relaté. Je filai immédiatement dans ma chambre pour observer mon corps et je ne pus que confirmer l’exactitude de ses dires. Je fus subjugué par sa prouesse. Je compris alors qu’il maîtrisait l’art de la divination et j’avais soif de ses connaissances. Je retournai le voir, lui faisant part de mon désir d’apprentissage :
« S’il-vous-plaît, enseignez-moi, je serai votre disciple toute ma vie».
Il ne m’offrit que le silence en guise de réponse.
Puis défilèrent plusieurs mois de dur labeur, dans la neige, j’avais très peu de temps libre, occupé à des tâches très ingrates qui bien souvent me répugnaient, mais que j’exécutais en donnant le meilleur de ma personne. Sans qu’aucune leçon ne me soit donnée. Régulièrement, on m’envoyait acheter des offrandes bien loin du monastère, à pied, dans la neige. J’y suis allé à chaque fois que l’on me le demandait et je suis toujours revenu. Je m’étais entièrement dévoué, en prenant soin de Rinpoché afin de prouver par mes actes et ma volonté, mon souhait d’apprendre.
Un soir très tard, il m’invita à le rejoindre dans sa chambre, le moment tant attendu était arrivé, il m’enseigna ma première leçon. Ainsi pendant une année, de manière secrète, nous nous retrouvions chaque nuit et il m’initiait au mantra du Guru Padma Sambawa, à la divination, à l’astrologie, à la maîtrise de l’énergie… Il m’expliqua également comment placer les mantras dans les statues. C’était un véritable puits de savoir. Il n’avait aucun livre en support pour les enseignements, il me faisait surtout pratiquer, expérimenter. Par des démonstrations, il m’expliquait comment maîtriser son esprit, comment méditer, comment respirer. Nous deux, sous des couvertures rouges tibétaines, je m’en rappelle comme si c’était hier.
En revanche il n’a jamais voulu faire de moi son disciple/étudiant, il me répétait souvent :
« Je suis peut-être la personne qu’il te faut pour t’apprendre ce genre de pratiques, mais je ne suis pas ton maître principal/racine, c’est quelqu’un d’autre. Nous avons cette complicité entre nous car nous avons été proches dans une autre vie.»
Un jour il ajouta:
« Il est temps pour toi de partir à sa recherche, étape par étape, tu sauras le reconnaître. »
Je pris en compte ses conseils et partis le lendemain matin, cela faisait deux ans et demi que je partageais son quotidien. Nous étions devenus très proches avec Emi-la, sous ses allures de simple moine, c’était un yogi, son maître en était un, et il lui a donc confié toutes ses connaissances. Emi-la est un homme rempli de bienveillance et d’amour, infiniment pur, dépourvu d’attachement et de pensées négatives. Désireux de venir en aide aux autres, il reste très humble malgré ses capacités, pour lui tout le monde est semblable, il n’y a pas meilleur qu’un autre. Souvent je l’ai vu recevoir de la visite, des personnes réclamant de l’aide pour recevoir des guérisons, des bénédictions, pour régler des problèmes énergétiques. Chaque demande était résolue. Personne ne savait que c’était un yogi malgré son excellent niveau dans cette pratique.
Le jour de mon départ, je reçus de sa part un peu d’argent, du riz, du beurre, du fromage et du Tsampa*.
Je regagnai la route en direction de Rewalsar, dans l’optique de rencontrer mon maître racine. Sur le chemin je repensais aux moments partagés avec Emi-la et me remémorais ses conseils. Il m’avait dit que je serai amené à aider des personnes ayant de graves problèmes de santé tel que le VIH, le cancer et les infections du sang.
« Si tu aides ces personnes sincèrement, dans une intention d’amour pur, tu sauras alors t’occuper de ce type de poisons sans qu’ils ne t’atteignent. Sur ton chemin, aide tous les êtres vivants dans le besoin. Donne des conseils
éclairés aux âmes égarées ».
Une année et demie s’écoula sans que mon maître racine ne donne signe de vie, j’aidais donc comme je le pouvais, à Rewalsar, puis à Dharamshala et à l’hôpital de Dal Lake. Je suis resté pas mal de temps à Dharamsala afin de donner de ma personne et partager mes repas avec les plus démunis. En suivant toujours la sagesse qu’Emi-la m’avait transmise : aider par amour, par compassion sans aucun intérêt quelconque pour l’argent ou la gloire.
Un jour, dans les rues de Mcleogandj j’ai rencontré un français, John, qui cherchait un artiste pratiquant la peinture tibétaine. Il me demanda de lui apprendre mes techniques en échange d’argent. J’ai préféré lui proposer un échange de connaissances puisque lui était tatoueur, il accepta. Pendant un mois nous échangeâmes nos pratiques, il me fournit
un kit pour tatouage et je commençai ensuite à proposer mes services.
Je travaillais dans ma chambre, c’était fun, j’avais pas mal de succès en tant que tatoueur. Je profitais de cet argent pour le partager, je ne désirais pas m’enrichir personnellement, je conservais le strict minimum pour vivre.
Je me baladais dans la ville lorsqu’une nonne m’interpela pour me conduire vers un oracle, Nyenchen Thangla. Cet oracle avait entendu parler d’une personne qui rendait des services et aidait son prochain à Dharamsala. Il souhaitait recevoir cette personne. Grâce à cette nonne qui me connaissait de Rewalsar et qui connaissait également Nyenchen Thangla, nous avons pu être mis en contact. Elle me connaissait en tant que personne mais ignorait tout de mes pratiques en tant que Yogi.
En revanche il n’a jamais voulu faire de moi son disciple/étudiant, il me répétait souvent :
« Je suis peut-être la personne qu’il te faut pour t’apprendre ce genre de pratiques, mais je ne suis pas ton maître principal/racine, c’est quelqu’un d’autre. Nous avons cette complicité entre nous car nous avons été proches dans une autre vie. Il est temps pour toi de partir à sa recherche, étape par étape, tu sauras le reconnaître. »
Je pris en compte ses conseils et partis le lendemain matin, cela faisait deux ans et demi que je partageais son quotidien. Nous étions devenus très proches avec Emi-la, sous ses allures de simple moine, c’était un yogi, son maître en était un et il lui a donc confié toutes ses connaissances. Emi-la est un homme rempli de bienveillance et d’amour, infiniment pur, dépourvu d’attachement et de pensées négatives. Désireux de venir en aide aux autres, il reste très humble malgré ses capacités, pour lui tout le monde est semblable, il n’y a pas meilleur qu’un autre. Souvent je l’ai vu recevoir de la visite, des personnes réclamant de l’aide pour recevoir des guérisons, des bénédictions, pour régler des problèmes énergétiques. Chaque demande était résolue. Personne ne savait que c’était un yogi malgré son excellent niveau dans cette pratique.
Le jour de mon départ, je reçu de sa part un peu d’argent, du riz, du beurre, du fromage et du Tsampa*.
Je regagnais la route en direction de Rewalsar, dans l’optique de rencontrer mon maître racine. Sur le chemin je repensais aux moments partagés avec Emi-la et me remémorais ses conseils. Il m’avait dit que je serai amené à aider des personnes ayant de graves problèmes de santé tel que le VIH, cancer et infections du sang.
– « Si tu aides ces personnes sincèrement, dans une intention d’amour pur, tu sauras alors t’occuper de ce type de poisons sans qu’ils ne t’atteignent. Sur ton chemin, aide tous les êtres vivants dans le besoin. Donne des conseils éclairés aux âmes égarées ».
Une année et demie s’écoula sans que mon maître racine ne donne signe de vie, j’aidais donc comme je le pouvais, à Rewalsar, puis à Dharamshala et à l’hôpital de Dal Lake. Je suis resté pas mal de temps à Dharamsala afin de donner de ma personne et partager mes repas avec les plus démunis. En suivant toujours la sagesse qu’Emi-la m’avait transmise : aider par amour, par compassion sans aucun intérêt quelconque pour l’argent ou la gloire.
Un jour, dans les rues de Mcleogandj j’ai rencontré un français, John, qui cherchait un artiste pratiquant la peinture tibétaine. Il me demanda de lui apprendre mes techniques en échange d’argent. J’ai préféré lui proposé un échange de connaissances puisque lui était tatoueur, il accepta. Pendant un mois nous échangèrent nos pratiques, il me fournit un kit pour tatouage et je commençais ensuite à proposer mes services.
Je travaillais dans ma chambre, c’était fun, j’avais pas mal de succès en tant que tatoueur. Je profitais de cet argent pour le partager, je ne désirais pas m’enrichir personnellement, je conservais le strict minimum pour vivre. Je me baladais dans la ville lorsqu’une nonne m’interpella pour me conduire vers un oracle, Nyenchen Thangla. Cet oracle avait entendu parler d’une personne qui rendait des services et aidait son prochain à Dharamsala. Il souhaitait recevoir cette personne. Grace à cette nonne qui me connaissait de Rewalsar et qui connaissait également Nyenchen Thangla, nous avons pu être mis en contact. Elle me connaissait en tant que personne mais ignorait tout de mes pratiques en tant que Yogi.
Lorsque je suis arrivé, il était en transe, directement il s’adressa à moi :
« Tu cherches ton maître racine, mais tu ne l’as pas trouvé. Tu es comme un chien errant, tu es encore emprisonné dans le Samsara. (Le cycle des réincarnations, le monde physique) En revanche tu as su suivre et perpétuer les enseignements de ton professeur précédent, c’est une très bonne chose. Ton maître racine se trouve à la frontière entre le Népal et le Tibet. Tu es prêt à le rejoindre. Nyenchen Thangla va t’accompagner dans cette quête. »
De cette façon je suis parti au Népal, à Sonpur. Rapidement nous avons été amenés à rencontrer Kha-nyam Rinpoché, un Yogi. Il fut interpellé par mon mala composé de crânes que j’affectionne particulièrement et qui ne me quitte jamais.
Depuis que je suis petit, je suis attiré par les têtes de mort sans savoir pourquoi. Il me demanda s’il pouvait le voir de plus près, je répondis par l’affirmative et il continua :
« Ce mala est très puissant, tu as besoin de beaucoup de puissance afin de pouvoir le contrôler. Si tu ne sais pas l’utiliser il peut t’apporter des soucis. Il devrait appartenir à une personne à même de le contrôler. »

Étonné de sa remarque je lui déclarai :
« Je ne suis pas d’accord. Il a cette énergie car je l’apprécie énormément, et lui récite des mantras tous les jours, ce pouvoir provient de l’amour que je lui porte, il est mon compagnon de route. » Il me le rendit ensuite.
Ce soir-là, l’oracle m’annonça que ce Rinpoché était mon maître racine, j’avais pourtant une légère réticence. On passera plusieurs jours ensemble, jusqu’à ce que Nyenchen Thangla décide qu’il était le moment de partir. Rinpoché se dressa en ma direction et me dit :
« Non ne t’en va pas, reste dormir ici cette nuit. »
Tout le monde sortit de la pièce, excepté Rinpoché et moi.
Je profitai de cette occasion pour l’interroger sur une pratique :
« J’ai besoin du mantra purificateur pour adopter l’énergie directement. Pourriez-vous me transmettre cette technique ? »
Interloqué il me répondit :
« – Oh, pour quelle raison ? Je ne peux communiquer ce genre de mantra, il faudrait avant tout que tu pratiques avec moi.
– S’il-vous-plaît j’en ai vraiment besoin. »
Il me regarda attentivement et me posa trois questions que je ne peux révéler. Je répondis à celles-ci comme je le ressentais au plus profond de moi. Il resta silencieux quelques minutes puis reprit :
« –Tu es la personne appropriée à recevoir ce type de pratique, je vais te l’enseigner. Tu vas devoir redoubler d’efforts, c’est très difficile. Quel genre d’effort es tu prêt à faire ?
– Je sacrifierais ma vie entière pour cette pratique. Je ferais n’importe quoi pour la recevoir. » Lui répondis-je avec fermeté.
Il était satisfait de ma réponse et me convia deux jours plus tard à cette initiation accompagné de l’oracle et de deux autres connaissances. Kan-yam Rinpoché devint mon maître-racine. Jusqu’à ce jour, je pratique tous les matins son enseignement.

Après avoir acquis cette maîtrise je désirai aller plus loin et je demandai donc à mon maître-racine de participer à une retraite sacrée. Au départ, il était réfractaire face à cette idée, qualifiant cette retraite de torturante et dangereuse. Il me recommanda d’attendre une année supplémentaire pour parfaire ma pratique, mais ce n’était pas ce que je ressentais.
Mes énergies réclamaient cette retraite, grâce à elle enfin je me sentirais pleinement Yogi. C’est la seule chose dont j’avais envie. Je réussis à convaincre Kan-yam Rinpoché de me laisser la faire, mais avant cela il me transmit quelques initiations supplémentaires qui s’avéraient nécessaires. Il prit vraiment soin de moi et me livra tout ce dont j’avais
besoin. L’oracle, quant à lui, se faisait beaucoup de soucis pour moi, et fondit en larmes, mais rien ne pu m’en dissuader.
Sachez qu’avant tout il est important d’être expérimenté avant d’entreprendre ce type de retraite. Celle-ci était en effet d’une difficulté extrême, elle se prolongea sur plusieurs mois et me mit à rude épreuve. Dans une grotte, nous restions en position de lotus toute la journée à méditer avec trois cuillères de tsampa et un verre d’eau en guise de repas journalier. Tu dois survivre à cette lutte qui se déroule en toi, ne pas te laisser berner par ton mental qui essaye de te jouer des tours. Certains y ont laissé leur vie. Tu peux avoir des hallucinations, des ressentis qui ne sont qu’illusoires, mais qui dans ces conditions peuvent te paraître réels. Tu as vite fait de devenir fou si tu ne réussis pas à maîtriser ton esprit. De nombreuses tentations et émotions viennent perturber la tranquillité de ton être. Tu as deux options : soit tu deviens fou, soit tu atteins ton but, tu t’accomplis et tu peux par la suite aider les autres grâce à l’expérience réalisée.

Pour ma part, j’en suis ressorti empli d’énergies et de connaissances. Je me sentais purifié, nettoyé. J’ai pris conscience de beaucoup de choses, j’ai entre autre compris comment contrôler correctement l’énergie qui nous entoure, comment contrôler l’énergie de mon âme, de mon esprit. Comment améliorer mon intérieur et ce que symbolise la conscience. C’était un challenge que je m’imposais à moi-même, afin de savoir si j’étais bel et bien capable d’être un yogi.
Après cette épreuve, l’oracle me renseigna sur ma généalogie en me déclarant fils d’une lignée de yogis, je suis le 7ème. Cette information n’a pas vraiment pris d’importance dans mon esprit. Peu importe que je sois un descendant de cette lignée car tout ce que j’ai entrepris je l’ai fait par moi-même, grâce à mon intuition, à mes efforts et aux rencontres qui se sont ajoutées dans ma quête. Nyenchen Thangla m’apporta énormément à travers son vécu et son savoir.
Puis, je suis retourné voir mon maître-racine, il était ravi et fier de moi, lui-même n’avait jamais mis en pratique ces enseignements au sein d’une retraite comme celle que j’avais entreprise.
Après cela, j’intégrais toutes les nouvelles pratiques et connaissances avec bien plus de facilité et de rapidité.
Je sais qu’Emi-la a joué un rôle pondérant dans mon apprentissage, grâce à lui, j’avais déjà une ouverture et une multitude de notions spirituelles. Son aide fut précieuse. Il a également eu la bonté de m’offrir un couteau protecteur provenant de sa lignée.
À présent, je continue mon chemin en apprenant toujours davantage et en pratiquant avec mon maître-racine qui vit maintenant à Katmandou. J’approfondis mon enseignement en m’intéressant à des techniques plus complexes, plus profondes, plus puissantes.
Finalement, si je recevais tous ces messages oniriques depuis mon enfance et que mes rêves avaient un tel impact sur mon être, c’est qu’ils désiraient simplement me montrer la voie, la porte de sortie. Voilà comment je suis devenu qui je suis « Gipsy yogi ».

GLOSSAIRE
Un Ngakpa : Un Ngakpa dans le bouddhisme tibétain est un praticien non monastique de Dzogchenen (ensemble d’enseignements et techniques) : qui a reçu un skra dbang, une habilitation des cheveux. Cela donne à ses cheveux le pouvoir d’être le foyer des dakinis : divinités féminines et donc de ne jamais pouvoir être coupés. Le terme est spécifiquement utilisé pour désigner les lamas et les pratiquants qui sont des “spécialistes tantriques” = pouvoir magique utilisant l’énergie. Le principal objectif et la spécialisation dans les pratiques Vajrayana*. Cependant, dans le langage courant et dans de nombreux livres occidentaux sur le bouddhisme tibétain, “Ngakpa” n’est souvent utilisé qu’en référence aux prêtres Vajrayana non monastiques. Au Bhoutan, et dans d’autres parties de l’Himalaya, le Ngakpa étant réservé aux seuls adeptes les plus accomplis d’entre eux qui sont devenus célèbres pour leurs mantras particulièrement efficaces. Matthieu Ricard définit le Ngakpa simplement comme “un pratiquant du Mantrayana Secret”, Gyurme Dorje définit le Ngakpa comme “un pratiquant des mantras, qui peut vivre comme un maître de maison plutôt que comme un moine renonciataire“. Les Ngakpas se marient souvent et ont des enfants. Certains travaillent dans le monde, bien qu’ils doivent consacrer beaucoup de temps à la retraite, à la pratique et à l’exécution de rituels à la demande ou au nom des membres de la communauté. Il y a des lignées familiales de Ngakpas, avec la pratique d’un Yidam : particulier qui passe par des lignées familiales.
Le Vajrayana : Le Vajrayana est une forme de bouddhisme d’origine indienne, nommée aussi bouddhisme tantrique, il contient des éléments semblables à l’hindouisme et en particulier au shivaisme cashmirien. Son nom sanskrit signifie « véhicule » du diamant. Elle est décrite par ses pratiquants comme l’indestructible et brillant comme l’ultime réalité, voie d’une rapidité fulgurante. On appelle aussi ce véhicule mantrayāna et tantrayāna, puisqu’il fait appel aux mantras et tantras. Selon les Tibétains, le Vajrayāna a été enseigné par le Bouddha Shakyamuni qui a donné trois types d’instructions spirituelles visant à libérer les êtres sensibles de la souffrance et à les conduire à la plus haute perfection de l’esprit : L’Éveil. Cet enseignement est habituellement reconnu sous l’expression « tourner la Roue du Dharma ». Il est surtout pratiqué de nos jours dans les régions himalayennes. Le Vajrayāna nécessite une bonne compréhension de la compassion. Les pratiquants, en plus du vœu de la libération individuelle, font celui d’aider autrui sur le chemin de l’Éveil. De plus, il convient de réaliser la bodhicitta absolue de la double vacuité du « soi » et des phénomènes extérieurs.
Mala : c’est un bijou d’origine bouddhiste pouvant être porté en bracelet ou en collier, en bracelet il sera porté du côté gauche. Il sert à la récitation de mantra et de prière et à la méditation. Pour l’utiliser, il se prend dans la main gauche et nous faisons glisser les perles vers soi en se servant du pouce et de l’index. L’origine exacte de ce bijou est encore vaste et flou mais cela remonterait à 3000 ans plus tôt. Il est composé de 108 perles et nous pouvons le trouver sous plusieurs matériaux différent. Une perle est plus grosse que les autres, elle représente la vacuité, l’interconnexion avec toutes choses. Le nombre de perles correspond entre autre aux :
- 108 noms de Buddha
- 108 péchés à combattre
- 108 représente le 1 = Dieu le 0 = le vide et le 8 = l’infini
- 108 gestes rituels pour l’approche tantrique
- 108 lignes d’énergies pour le chakra du cœur
Thangka : signifie « chose que l’on déroule », peinture, dessin caractéristique de la culture bouddhiste tibétaine.
Tsampa : farine d’orge du Tibet, aliment traditionnel de base des tibétains. Symbolique de l’identité tibétaine.
Samsara : terme Sanskrit signifiant « ensemble de ce qui circule », « transmigration » ; en tibétain « courant des renaissances successives »1. Dans le bouddhisme, il s’agit du cycle des existences conditionnées successives, soumises à la souffrance, à l’attachement et à l’ignorance. Ces états sont conditionnés par le karma Si vous souhaitez approfondir le sujet, voici un article ici.
Milarepa: sa passionnante histoire ici.
Guru Padma Sambawa : article pour découvrir l’histoire de ce second bouddha ici.

6:11 am
Super intéressant, merci beaucoup.
11:31 am
Merci pour votre lecture, nous sommes contents que ça vous plaise. Lumineuse journée à vous.
6:12 pm
Merci pour cette superbe authentique biographie qui encourage à être confiant en notre cheminement dans la vie, en l’aspiraton à l’éveil. Om Mani Padme Hung.
6:58 am
Par contre je me sers d’un mala chaque jour pour par exemple réciter des “om mani padme hum” mais ne le vois pas comme un bijou, plutôt comme un objet sacré.
7:13 am
C’est très juste, le mala est bien plus qu’un bijou. C’est génial que vous en fassiez une pratique quotidienne, bravo. Étincelante et agréable journée.
7:10 am
Infini merci pour ce message qui nous touche. Cultiver la confiance en notre voix intérieure et se laisser porter par le mouvement de la vie dans le lâcher prise ainsi nous serons toujours sur le bon chemin, celui du retour à soi. Paix et amour.