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Tag: pèlerinage

EFFECTUER UN PÈLERINAGE, MAIS POURQUOI? PAROLES DU DALAI LAMA by Tashi

08 February 2019

Le Dalaï Lama nous livre ici une réflexion profonde sur la valeur du pèlerinage, pratique essentielle dans toutes les religions à travers le monde, pratique personnelle nous reliant au sacré et au divin. Il nous apporte une ouverture portée par la bienveillance qu’il cultive et essaime envers tous les êtres. Il nous enseigne de sa vision transversale des religions les valeurs de respect et de partage, et nous montre que ce qui importe est l’engagement personnel et l’énergie qui se dégage des lieux sacrés. « Les pèlerinages sont partie prenante de la plupart des religions. Chaque être vivant s’engage dans cette loyale entreprise dans l’espoir de trouver la vertu et acquérir des mérites. Parmi les bouddhistes, il est répandu de visiter les lieux dans lesquels un maître spirituel a un jour médité. Sa présence passée rend le lieu béni, chargé, dans une sorte d’électricité qui l’enveloppe désormais. Les pèlerins se rendent sur ces lieux pour ressentir ces mystérieuses vibrations. Ils essayent ainsi de partager les visions du maître. Le long du chemin, ils s’engagent dans l’épreuve de n’attendre aucune récompense matérielle. Chacun de leurs pas, chacun de leurs mouvements est comblé par un sentiment d’évolution spirituelle. En tant que bouddhistes, nous pensons que le mérite s’accumule en prenant part à une activité qui porte une dimension religieuse ; la discipline et la foi permettent ainsi de développer une attitude juste. En adoptant un comportement bienveillant, toute visite de lieu sacré devient pèlerinage. Dans notre tradition, le Bouddha prédit que dans les temps à venir, les personnes intéressés par ses enseignements seraient instruites sur les lieux associés aux événements principaux de sa vie. Son but n’était pas d’assurer la reconnaissance de sa personne en tant que Bouddha, mais plutôt de favoriser le bien être de ses disciples. Nous sommes convaincus qu’exprimer le respect et l’admiration envers les qualités de Bouddha – en faisant des offrandes ou en entreprenant un pèlerinage – contribue à notre propre avancement spirituel. Le nomadisme poignant de la culture tibétaine se prête à la rigueur du pèlerinage. Notre terre elle-même est une source d’inspiration spirituelle, pas seulement par la profusion de ses temples et monastères, mais parce que l’on considère les caractéristiques physiques même de notre terre comme sacrées. Le Mont Kailash dans l’ouest du Tibet est particulièrement réputé pour cela. Les bouddhistes le vénèrent comme l’emplacement sacré de la déité de méditation Chakrasamvara. Pour les hindous, il est […]

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La première française au Tibet (Deuxième partie) by Pema Tsewang

alexandra-david-neel-paysage-tibet-omalaya

10 June 2016

Vers la fin du XIXe siècle, la course pour être le premier à entrer sur la terre interdite est entreprise par beaucoup voyageurs de différentes nations. Le Tibet avait définitivement hanté l’imagination occidentale pour des siècles. En se basant sur les écrits de David-Néel, essayons de voir comment elle décrit le paysage tibétain, quelles sont ses images du Tibet et quel est le ressenti d’une femme occidentale à propos de ce pays, tout en essayant de ne pas entrer dans des considérations politiques très complexes autour de ce pays. Le Tibet, la terre interdite Le Tibet est un territoire qui a toujours suscité de fortes passions. Au XIXe siècle, il était le terrain de rencontre entre la Russie et la Grande-Bretagne où leurs empires respectifs se battaient pour dominer l’Asie centrale. Mais du fait de sa haute altitude, des déserts et des montagnes qui le composent, le Tibet est pratiquement inaccessible. Le Tibet est une région culturelle et historique d’Asie, située à l’ouest de la Chine, au nord de l’Inde et du Népal et au sud de la Mongolie. Plus haut plateau du monde, le Tibet est entouré des plus hauts massifs du monde : l’Himalaya à la frontière sud, la chaîne du Karakoram à la frontière occidentale et le massif du Kunlun à la frontière nord. C’est à cause de son altitude élevée, en moyenne 4,200 mètres qu’il est couramment appelé « le toit du monde ». C’est le plateau habité le plus élevé de la planète. Sa superficie est supérieure à 2,5 millions de km, soit environ cinq fois la France. Le Tibet est composé de trois régions principales, Chol Kha Sum en tibétain qui signifie « les trois provinces » : la région de U-tsang, au Tibet occidental connue pour être la province où les gens sont plus religieux, la région du Kham, dont on dit que c’est la province des hommes de guerriers et la région d’Amdo, connue comme la province où les gens sont très intelligents. Le Tibet est composé de beaucoup de montagnes sacrées qui attirent les nombreux visiteurs, occidentaux comme bouddhistes ou hindous.  Le mont Everest – en tibétain Chomolungma – dont l’altitude est établie à 8,848 mètres, est identifié comme le plus haut sommet du monde. La terre interdite a également de nombreuses ressources naturelles. Parfois appelé le « troisième pôle » (après le Pôle Nord et le Pôle Sud), le Tibet possède des sources d’eau impressionnantes et les rivières tibétaines alimentent en eau les […]

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La première française au Tibet (Première partie) by Pema Tsewang

Alexandra David-Néel, la première française au Tibet - Omalaya

27 April 2016

L’âge de la colonisation, l’impérialisme et la mondialisation sont arrivés avec le XIXe siècle. Le Tibet était lui resté vierge, ce qui en faisait une attraction irrésistible pour les occidentaux… Le Tibet, connu pour être le « Royaume interdit »  sur le toit du monde, devenait déjà une des destinations les plus recherchées des voyageurs, et en particulier des occidentaux ; non seulement par sa géographique et par son histoire, mais aussi grâce au bouddhisme. Être une terre interdite a longtemps stimulé la compétition, la « course à Lhassa » entre les explorateurs et les aventuriers qui se battaient pour être les premiers à entrer dans la ville interdite. Certains ont réussi à entrer dans la capitale du Tibet mais beaucoup ont également échoué en raison des strictes restrictions du gouvernement central à Lhassa. Mais la première femme européenne à avoir franchi une frontière à travers les montagnes et a être entré sur la terre interdite fut Alexandra David Néel. Voici, l’histoire de sa route jusqu’au Tibet. Alexandra David-Néel a en effet été la première femme occidentale à entrer dans Lhassa interdite avec un lama Sikkimais du nom de Yongden, qu’elle a adopté comme son fils qu’elle a plus tard amené en France. Née en 1868 à Saint-Mandé, près de Paris, Alexandra David-Néel a passé la majeure partie de sa jeunesse à Ixelles au sud de Bruxelles. Elle détestait passer du temps avec ses parents pendant ses vacances. David-Néel adorait le voyage, elle était une remarquable exploratrice. Passionnée par la philosophie bouddhiste et par le sanskrit, elle parlait la langue tibétaine couramment, ce qui était très rare à cette époque. Mais avant de s’aventurer vers la terre interdite, elle est venue en Inde, un pays qui lui tenait très à cœur. Fin 1912, elle se rend au Népal puis au Sikkim, situé au sud du Tibet. C’est là-bas qu’elle rencontre Sidkeyong Tulku[1] qui deviendra un très bon ami et même son frère spirituel. David-Néel a été aussi la première femme occidentale à rencontrer le 13e Dalai Lama[2] à deux reprises en 1912, qui lui conseilla d’apprendre la langue tibétaine parce qu’elle avait une bonne connaissance du bouddhisme tibétain. Après ça, pendant deux ans et demi, elle s’est entraînée dur et a pratiqué le yoga dans une grotte située sur la frontière nord du Sikkim près du Tibet. David-Néel a ensuite reçu le très difficile enseignement de « Gomchen »[3]. Elle a traversé une première fois la frontière […]

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Tirupati, le lieu de pèlerinage le plus important de l’Inde by Anne

Tirupati temple

15 December 2015

En Andhra Pradesh au sud de l’Inde, se trouve l’incroyable site de Tirupati. Ce lieu de pèlerinage est le deuxième lieu saint le plus visité au monde après le Vatican*, avec ses 50 000 visiteurs quotidiens, jusqu’à 100 000 pour les jours de fête. Les pèlerins en provenance de toute l’Inde affluent à Tirupati pour venir adorer le dieu Venkateswara, qui est un avatar du dieu Vishnou. Le temple serait antérieur à 300 ans avant Jésus Christ et les inscriptions en différentes langues sacrées (dont le sanscrit) qui ornent le sanctuaire témoignent de l’incroyable longévité du site. Un processus codifié Adorer le dieu Venkateswara n’est pas une affaire facile. Pour commencer, les vêtements traditionnels indiens sont requis pour entrer dans la zone du temple. Dhotis pour les messieurs, cette espèce de jupe qui s’enroule autour des hanches, et Kurta (pantalon, tunique longue et foulard) ou saris pour les dames. C’est donc un tourbillon de couleurs qui s’enroule autour de nous à Tirupati. Les dames surtout, sont vêtues de leurs plus beaux atours même si elles sont momentanément privées du jasmin qui parfume d’ordinaire leurs cheveux (à Tirupati les fleurs sont réservées aux offrandes religieuses). Une longue file d’attente est nécessaire pour parvenir jusqu’au temple, elle dure plusieurs heures, rythmée par les chants des pèlerins. Immersion au cœur de l’Inde garantie. On vous rassure il existe une file spéciale touristes. Si vous tenez néanmoins à emprunter la voie traditionnelle, on vous prévient, une conversion en bonne et due forme est exigée, avec témoin qui atteste de votre volonté à être là pour adorer le dieu Venkateswara et pas autre chose ! Le processus en vaut la peine: le temple recouvert d’or est éblouissant de richesse, de raffinement et nous plonge au cœur d’une civilisation incroyable. Les mines émerveillées des pèlerins qui viennent de contempler leur dieu sont touchantes et l’atmosphère de ferveur palpable. Une chevelure en offrande  En plus de ce monument historique et religieux qu’est le sanctuaire, le site de Tirupati mérite d’être vu pour les différentes institutions qui font traditionnellement parties du pèlerinage. Par exemple il est courant pour les pèlerins de se faire raser la tête et d’offrir leur chevelure en signe de dévotion ou en remerciement d’une prière exaucée. Les gigantesques hangars de coiffures sont impressionnants et c’est une véritable industrie du cheveu qui se développe à partir de là. ( pour en savoir plus ). Une pâtisserie divine La seconde grande […]

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Saga Dawa : le jour du Bouddha by Julianne

Bouddha

02 June 2015

Que fête t-on aujourd’hui ? Nous sommes aujourd’hui le mardi 2 juin 2015. Un jour comme les autres me direz vous ? Et bien pas pour tout le monde. Il s’agit du quinzième jour du quatrième mois du calendrier lunaire tibétain. Vous ne voyez toujours pas ? Une petite explication s’impose. La communauté bouddhiste tibétaine célèbre aujourd’hui la naissance, l’éveil et le parinirvâna du Bouddha, festivité davantage connue sous le nom de Saga Dawa Dunchen. Une journée pas comme les autres. De bonnes actions récompensées De manière générale, le quatrième mois du calendrier tibétain est une période particulièrement sacrée. Pour les fidèles du bouddhisme tibétain, c’est le mois le plus propice aux mérites, Saga Dawa. Les textes anciens distinguent généralement trois types de bonnes actions: la générosité (dana), la morale (sila) et la méditation (bhavana). Mais le quinzième jour de ce quatrième mois est le jour de pleine lune, le Saga Dawa Dunchen, tous les mérites acquis par des actions honorables, qui rendent hommage à la vie du Bouddha et à ses enseignements, sont décuplés. C’est une journée où l’on donne (plus que d’habitude) aux moines mais également aux mendiants. Une journée de pèlerinage Ainsi, aux abords des chemins de circombulation des fidèles, les Koras, viennent s’installer des centaines de mendiants en quête de générosité. Car le Saga Dawa Dunchen est aussi particulièrement propice aux pèlerinages, que ceux-ci durent 30 min, comme lorsque l’on fait la kora autour du temple de Dharamsala, ou trois jours, comme le pèlerinage le plus sacré du bouddhisme tibétain, la kora du Mont Kailash (Tibet de l’Ouest). Saga Dawa au Tibet Cette journée attire une foule de pèlerins venus de tout le Tibet, voire de l’Asie toute entière: moines, nomades et autres dévots tournent côte à côte autour de la montagne sacrée. Le jour du Saga Dawa Dunchen, à Tarboche, sur les flancs de la montagne, un mat recouvert de drapeaux de prières vient remplacer celui de l’année précédente. L’opération est périlleuse : selon la croyance, si le mat penche vers le Kailash, ou pire, s’il s’incline vers Lhassa, l’année sera marquée par la malchance. A l’inverse, si le mat est parfaitement vertical, c’est un présage de bon augure. La manœuvre terminée, les moines l’encerclent en psalmodiant des mantras… Une journée pas comme les autres placée sous le signe des enseignements du Bouddha, et en particulier de la compassion… « Si vous voulez que les autres soient heureux, pratiquez la […]

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