Chez les bouddhistes, il est fréquent d’entendre des moines réciter des phrases et des syllabes dont bien souvent le sens nous échappe. La seule chose sûre c’est que les sonorités se répètent.
Mais pourquoi est-ce si important pour eux? Quel est donc le sens de ces paroles ? Sont-elles des formules magiques pour invoquer une divinité?
Intéressons-nous de plus près à une pratique fondamentale du bouddhisme et aussi de l’hindouisme : les mantras.
Signification
Dans la tradition bouddhiste, on trouve souvent des mantras : sur des rochers, sur les drapeaux à prières, sur du papier,…
Le mot mantra provient du sanskrit. Il peut être traduit par « instrument de pensée ». D’un point de vue littéral, la particule ‘man’ signifie l’esprit pendant que ‘tra’ signifie protéger. Tout de suite, on trouve l’idée de protection de l’esprit. Mais la question reste la même : qu’est ce que ce moyen de protection de l’esprit?
Un mantra est une syllabe ou une phrase sacrée dotée d’un fort pouvoir spirituel. À l’origine, ils proviennent du son originel, OM. Leurs pouvoirs proviennent de la répétition de sons bénéfiques pour les humains. Ils se basent sur les deux pouvoirs inhérents au son pour modifier leur environnement ;
– la vibration de l’air qu’il provoque
– sa résonance
Par ces modifications de l’environnement, la personne qui récite les mantras « purifie » son environnement ainsi que celui des gens situés autour d’elle.
Utilisation
Les utilisations communes des mantras sont diverses ; protection des êtres vivants, célébration, invocation d’une divinité, support à la méditation,… ce qui explique que l’on retrouve des mantras dans beaucoup de textes sacrés bouddhistes. Traditionnellement, les moines récitent souvent des mantras en tenant leur mâlâ à la main afin de compter les récitations des syllabes sacrées.
Cependant, leur utilisation n’est pas propre au bouddhisme, quoiqu’ils soient souvent associés à cette religion. On retrouve aussi des mantras dans l’hindouisme et le jaïnisme par exemple.
Les mantras peuvent être utilisés en vue de faire circuler l’énergie dans le corps ou encore pour évacuer le stress. La répétition de sons sacrés permet à notre esprit de se concentrer et de faire le vide. Contrairement à une idée répandue, la récitation d’un mantra peut également se faire de façon silencieuse.
En effet, ce qui compte n’est pas l’intonation ni le volume sonore du mantra, mais la concentration avec laquelle on le récite. Ainsi, si une personne récite un mantra pendant plusieurs heures puis s’arrête et se livre à des bavardages, le pouvoir accumulé du mantra est détruit et tout doit être reprit depuis le début.
Mais alors quand doit-on arrêter de réciter un mantra ?
Les récitations de la phrase ou des sons sacrés doivent continuer jusqu’à ce que le récitant accumule 100 000 fois le nombre de syllabes constituantes. Ceci est la théorie comme vous l’imaginez.
En pratique, la récitation peut se faire jusqu’à ce que la personne qui récite commence à voir des signes d’accomplissement du mantra dans son sommeil. Autrement dit, la récitation de mantras doit permettre au récitant d’avoir un sommeil apaisé et calme.
Différentes sortes de mantra
Il existe différentes sortes de mantras. Évoquons quatre des principales catégories ;
– les syllabes-germes : ils servent de base d’assemblage à tous les autres.
– les offrandes : ils permettent de faire des offrandes aux Bouddhas, aux déités et aux différents protecteurs.
– des déités : on considère qu’il s’agit de la divinité sous la forme d’un son.
– de longue vie : récité généralement par un yogi, ils sont faits pour réparer l’énergie vitale du récitant.
Pour illustrer ces propos, concentrons-nous sur le mantra le plus connu chez les bouddhistes : Om Mani Padme Hum. C’est le mantra de la compassion. Rentrons dans les détails pour mieux le comprendre.
La syllabe OM symbolise la création, c’est le son originel. Cela représente également le corps, le discours et l’esprit qui ne sont pas purifiés. Pour les purifier, il faut réciter le mantra.
Mani est le mot sanskrit correspondant à joyau. Toutefois, il doit avant tout être vu comme la méthode à suivre pour se connecter à soi-même.
Padme réfère à la fleur de lotus. Cette magnifique fleur qui émerge des marécages les plus boueux. C’est pourquoi elle symbolise la sagesse (qui permet de comprendre le vide).
Enfin, Hum symbolise la pratique qui permet de transformer son corps, son esprit et son discours en des éléments purs. Elle symbolise la dissolution, la fin.
Conséquences
Le but essentiel d’un mantra est de réussir à se connecter avec soi-même. Une fois connecté avec soi-même, il devient plus facile de se connecter au monde entier.
Pratiquer des mantras, les réciter donc, permet de se protéger des sentiments ordinaires et des apparences vaines et futiles. C’est au sein de nous-mêmes que réside la compassion et seule une connaissance approfondie de notre être peut nous permettre de nous connecter au monde entier.
Pour accroître la puissance spirituelle d’un mantra, il est nécessaire de prendre conscience au sein de soi-même de la sagesse. On peut ainsi voir les mantras comme une méthode d’exploration de soi-même.
En écoutant certaines fréquences sacrées, il est possible d’agir directement sur notre subconscient et de le reparamétrer positivement.
Les citations d’Edgar Cayce et d’Albert Einstein prennent alors tout leur sens :
- “La médecine du futur sera la médecine du son” – Albert Einstein
- “Le son va être la médecine du futur ” – Edgar Cayce
Tags: spiritualité, Bouddhisme, découvrir, sacré, Mantras
7:02 am
Bonjour, je suis novice dans la méditation et je voulais savoir comment choisir son mantra, avez vous une liste?
Comment faire pour trouver sa concentration?
Je vous remercie.
7:40 am
Cherchez un groupe de bouddhisme tibétain (kagyü) près de chez vous et méditez avec eux. Puis seul, avec leurs conseils. Les mantras vous seront précisés au fur et à mesure. L’idéal c’est de suivre des enseignements de lamas qui passent dans votre région. Laquelle d’ailleurs ? Bon chemin à vous.
9:50 am
Bonjour chaque mantra à sa signification propre. On peut choisir un mantra qu’on répète pour un but precis, développer la compassion pour tous les êtres sans exception par exemple, il s’agira ici du Mantra de Tchenrezi Om Mani Padmé Houng. La concentration se développe par la méditation de chiné par exemple, ou par la récitation d’un mantra comme indiqué dans l’article. Je vous conseil de vous rapprocher d’un centre Bouddhiste et de discuter avec un lama. Il vous prodiguera les conseils adaptés pour débuter. Si vous n’avez pas de centre à proximité vous pouvez aussi téléphoner à Dhagpo Kagyu Ling par exemple, ils se feront un plaisir de répondre à vos questions et même de vous mettre en relation avec un lama. Cordialement.
7:34 am
Bonjour, j’aimerais connaître d’autres mantras. Merci
5:11 pm
Beaucoup de mantras
http://dharma-arts.net/fr/content/8-index-images
Mais pour les pratiquer et en retirer des bénéfices, il faut l’enseignement, l’initiation et le loung.
11:17 am
Bonjour
Il y a quelques mantras tres rependus cependant ils sont tous reliés à un aspect de la pratique, en principe on ne pratique un matra que quand on a reçu l initiation correspondant par un Lama, un mantra n est pas une chanson. 🙂
12:22 am
Bonjour je connais pas mon mantra
D’après vous quel est il ?
Par avance merci
4:58 pm
Le site Dharma-arts.net est le spécialiste de l’imagerie Tibétaine : retrouver toutes les divinités de Thangkas conformes au canon avec leurs lettres germes et les mantras associés, le tout visible en haute def sur notre site.
Suite à cet article, une offre de bienvenue (frais de ports offerts) est prolongée jusqu’au 29 février.
http://dharma-arts.net/fr/content/28-ml-offre-decouverte
5:44 pm
Bonjour,
Un mantra ne ce choisit pas soit même, et ne ce choisit, le plus souvent pas, non plus en fonction de ses aspirations, mais plutôt de ces besoin. Et ce n’est pas seulement un mantra qui est choisir par le lama, le maitre, le guru mais toute une pratique qui va avec… Et en principe, sauf deux ou trois très rares exceptions, on ne pratique avec efficacité une pratique bouddhiste avec un mantra que si on en a obtenu la transmission… Ce sont des choses en même temps simple mais compliquée il faut ce rapprocher d’un centre bouddhiste tibétain ou autre, sauf Kadampa, et pas seulement kagyu comme j’ai pu le lire plus haut…
Yeshé Össel Ling, centre Nyingmapa en Alsace.
http://www.yeshe-ossel-ling.fr/